La Tunisie fait face à des pénuries accrues de denrées de base et l’acheminement des produits alimentaires est encore plus sous pression depuis que la spéculation a fait rage dans plusieurs régions de la République !
Ces derniers mois, le pays a enregistré une grosse pénurie du riz, de la semoule, du café, du sucre, de farine (…) D’ailleurs, les autorités annoncent régulièrement la saisie de quantités de ces aliments dans des dépôts implantés clandestinement dans tous les gouvernorats.
Spéculation: Des peines de prison comprises entre 10 années et la perpétuité
Le président de la République Kais Saied a beau promettre à l’envi de sévir contre les “spéculateurs” à qui il impute ces pénuries, appelant à une “guerre acharnée sans répit” contre le monopole et contre ” tous les spéculateurs criminels”.
Saied a fait savoir que “des milliers de tonnes de produits de base se trouvaient dans les entrepôts, alors que l’État importe ces mêmes produits à des prix exorbitants”. Et d’assurer que “ De nombreuses cargaisons restent en mer chargées de produits et de marchandises pendant des semaines, et une fois le paiement effectué, le peuple paie à nouveau le prix de la spéculation “.
C’est ainsi qu’une nouvelle loi a été promulguée dans le cadre de ce qu’il a décrit comme une campagne contre les spéculateurs sur les marchandises. Il s’agit bien du décret-loi 2022-14, entré en vigueur depuis le 21 mars 2022. Il contient également des dispositions formulées en termes vagues, qui pourraient donner lieu à des peines de prison comprises entre 10 années et la perpétuité y compris pour avoir débattu publiquement de l’économie.
A vrai dire, la crainte de la pénurie s’est emparée d’une partie de la population, donnant ainsi lieu à des scènes de bagarres, de bousculades, devant des points de vente de produits de base. Le peuple, en tout cas, a le moral dans les charentaises. Le couffin de la ménagère est désespérément vide en raison de la spéculation et du monopole.
Il faut quand même reconnaître, in fine, que les autorités du tutelle ( Présidence de la République, ministère de l’Intérieur, du Commerce…) travaillaient d’arrache-pied afin de préserver le pouvoir d’achat du tunisien et de poursuivre en justice toute personne ayant porté atteinte à la sécurité alimentaire de la Tunisie.
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