La balance commerciale alimentaire a enregistré au cours du mois d’avril de l’année 2022 un déficit de 823,2 millions de dinars contre un déficit de 574.4,7 millions de dinars durant la même période de l’année précédente soit une aggravation de 248,8 millions de dinars ou 43,3% enregistrant ainsi, un taux de couverture de 73,0% en 2022 contre 75,3% en 2021, selon un bulletin publié hier lundi 16 mai 2022.
On indique, sous cet angle, qu’en termes de valeur, les exportations alimentaires ont enregistré une hausse de 26,9% alors que les importations ont augmenté de 30,9%. Le déficit enregistré est essentiellement le résultat de l’accroissement du rythme des importations des céréales (+25,1%), du sucre (+234,8%) et des huiles végétales (+67,5%) et ceci malgré la hausse des exportations de l’huile d’olive (+42,9%).
D’après l’observatoire, le prix du blé dur a enregistré une hausse de 93,4% par rapport à l’année dernière. Les prix des autres produits céréaliers (blé tendre, orge et maïs) ont enregistré une hausse qui varie entre 27 et 58%, cette hausse est principalement liée aux répercussions de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Déjà au plus haut depuis la guerre en Ukraine, le cours du blé a battu un nouveau record hier lundi à l’ouverture sur le marché européen, indiquent des sources informées, du fait que son cours a grimpé à 438,25 euros la tonne à la clôture des bourses européennes.
L’Inde qui est le deuxième producteur de blé au monde a annoncé samedi dernier interdire les exportations de ce produit vital, sauf autorisation spéciale du gouvernement, suite aux prévisions baissières des récoltes endommagées par des conditions climatiques.
Il est prévu que cette décision impacte davantage les marchés internationaux des céréales sous tensions depuis des mois.
Le précédent record du cours du blé remonte au 13 mai courant, avec à 422 euros la tonne, et ce, sur fond de la publication des nouvelles prévisions mondiales américaines qui réduisait d’un tiers la production ukrainienne de blé pour 2022-23.
Les cours du blé franchissent en continue depuis l’éclatement du conflit en Ukraine des niveaux inédits sur les marchés internationaux. Le prix de cette denrée a progressé de 40% en trois mois, mais les craintes des risques de sécheresse dans le sud des Etats-Unis et en Europe de l’Ouest ravivent de plus en plus l’instabilité des marchés.
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