Les indicateurs financiers et monétaires publiés aujourd’hui vendredi 3 mars 2023 par la banque centrale de Tunisie (BCT) montrent que les transferts de la diaspora continuent à être le premier levier du secteur extérieur en se situant à fin février écoulé à 1222.8 millions de dinars en hausse de 129.4 MD par rapport au même mois de l’année précédente.
Les indicateurs de l’institut d’émission révèlent également que les transferts de tunisiens résidents à l’étranger couvrent 74% du service de la dette extérieure qui s’est situé à 1643.5 millions de dinars et équivaut pratiquement au double des recettes du secteur touristique qui ont atteint, 620.5 millions de dinars soit une progression de 268.5 millions de dinars comparativement à fin février de l’année 2022.
Notons que selon des données révélées récemment par l’Office des Tunisiens à l’Etranger (OTE), les transferts en devises effectués par les Tunisiens résidents à l’étranger provienne principalement des pays européens (86,9%) comme la France (44,2%), l’Allemagne (16,9%) et l’Italie (13,5%).
Malgré l’impact du contexte géopolitique internationale et la montée de l’inflation dans les pays émetteurs, les transferts de la diaspora tunisienne continuent à constituer la première ressource nette des revenus en devises pour le pays. En dépit des obstacles bureaucratiques et des frais élevés des transferts, les fonds envoyés par les TRE ont atteint un record de 8,5 milliards de dinars en 2022, contre 7,5 milliards de dinars en 2021, soit une croissance de 12%, selon les données de la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
L’impact des transferts de fonds des Tunisiens résidents à l’étranger s’est fait sentir plus que jamais l’an dernier, car ces transferts de fonds ont rééquilibré la trésorerie de l’Etat et renfloué les réserves en devises malgré la situation politique et économique difficile ayant provoqué des gaps dans les équilibres financiers publics.
Cependant, les restrictions imposées aux transferts de fonds des Tunisiens résidents à l’étranger ont augmenté au cours des dernières années à cause des barrières bureaucratiques. Des ONG ont appelé la Banque centrale à intervenir, notamment auprès de la Commission d’analyse financière, pour assouplir les conditions de transferts ou pour rechercher des solutions alternatives.
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