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Les USA l’avouent publiquement : la Chine a les moyens de changer l’ordre mondial

Les USA l’avouent publiquement : la Chine a les moyens de changer l’ordre mondial

Requinqué par la remontée de sa cote de popularité, par une économie qui retrouve de la vigueur, un chômage au plus bas – à peine 3,5% – en dépit de la conjoncture mondiale et par une industrie militaire florissante grâce à la guerre en Ukraine, Joe Biden montre ses muscles et voit grand. La Maison Blanche a dévoilé hier mercredi 12 octobre la stratégie de sécurité nationale (“National security strategy”). Le document est on peut plus clair sur les deux priorités de l’administration américaine : “Supplanter la Chine et contraindre la Russie“.

Les États-Unis seront guidés par nos valeurs, et nous travaillerons à l’unisson avec nos alliés et partenaires et tous ceux qui partagent nos intérêts. Nous ne laisserons pas l’avenir à la merci des caprices de ceux qui ne partagent pas notre vision d’un monde libre, ouvert, prospère et sûr“, dit le plan, rapporte BFM TV.

Le dossier le “plus pressant“, d’après ce document, est la mise au pas des régimes autoritaires. “La Russie présente une menace immédiate pour un ordre international libre et juste, en bafouant sans vergogne les règles internationales fondamentales“, dit la Maison Blanche.

La Chine, par contraste, est le seul rival qui ait à la fois la volonté de changer l’ordre international et, de plus en plus, les moyens économiques, diplomatiques, militaires et technologiques de poursuivre cet objectif“, indique l’administration américaine.

Le président Joe Biden a tenu à imprimer sa marque personnelle : “Les États-Unis ont tout pour gagner la compétition du XXIème siècle. Nous sortons plus forts de chaque crise. Et il n’y a rien que nous ne puissions faire.”

Le principal conseiller diplomatique de Biden, Jake Sullivan, a fait le service après-vente auprès de la presse : “Nous n’essaierons pas de diviser le monde en blocs rigides. Nous ne cherchons pas à transformer la compétition en confrontation ou en une nouvelle ‘Guerre froide (…). Et nous ne considérons pas chaque pays simplement comme un terrain de confrontation par procuration“, a-t-il précisé, en faisant allusions aux manoeuvres de la Guerre Froide, les “proxy wars“, auxquelles se livraient Américains et Soviétiques de 1945 à 1989.

Je ne crois pas que la guerre en Ukraine ait modifié sur le fond l’approche de Joe Biden en matière de politique étrangère, qui date de bien avant sa présidence, et elle n’a fait que se renforcer et s’amplifier depuis qu’il est en fonction“, a ajouté le conseiller à la sécurité nationale.

Nous sommes entrés dans une décennie décisive“, avec ces “deux défis essentiels” : “la compétition entre les grandes puissances pour façonner l’ordre international de demain” et “un ensemble de défis transnationaux qui affectent les gens où qu’ils soient, y compris aux États-Unis: le changement climatique, l’insécurité alimentaire, les maladies contagieuses, le terrorisme, la transition énergétique, l’inflation“, a conclu Sullivan…

Pékin n’a certainement pas loupé une miette de cette démonstration de force américaine. Mais les Chinois, comme l’admet la Maison Blanche, n’ont pas attendu le sursaut de Biden pour agir, ils se sont mis en orbite pour s’imposer partout, pour contester partout dans le monde l’hégémonie occidentale. “Les nouvelles routes de la soie“, un projet en gestation depuis 2013, sont le pilier de cette stratégie. Mais il y a bien d’autres dispositifs que la Chine met déjà en oeuvre, dans la discrétion la plus totale, une tradition qui a apporté la preuve de son efficacité…

 

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