Economie

L’Etat et les céréaliculteurs tunisiens ont été résilients face au défi alimentaire

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Les problèmes structurels de la filière céréalières conjuguées à une fragilisation accrue induite par le stress hydrique et thermique, ont accentué l’impact conjoncturel de la guerre Russo-Ukrainienne sur les agriculteurs.

Pourtant et face à la crise induite par la guerre, les céréaliculteurs tunisiens ont montré des signes de résilience encourageants sous plusieurs formes et ce, notamment à travers un recours accru à la semence locale, une production soutenue d’orge et la constitution de réserves plus importants. La résilience des céréaliculteurs a été renforcée par la mesure prise par l’Etat en l’augmentation du prix à la réception, c’est qui ressort d’une enquête terrain menée dans le cadre d’une étude sur le système alimentaire tunisien par l’organisation Rosa Luxembourg Stiftung – Afrique du Nord (RLS).

Une mesure cruciale prise par l’Etat

La mesure prise par l’Etat a absorbé une partie de l’impact de la guerre Russo-Ukrainienne sur les revenus des céréaliculteurs. Le sentiment partagé par les céréaliculteurs est que la saison 2022/2023 sera porteuse des mêmes défis voir plus en termes de productivité et rentabilité (notamment avec la persistance de la sècheresse), indique RLS.

D’un autre côté, les céréaliculteurs interviewés jugent qu’il faut réviser la politique de subvention à l’agriculteur pour mieux prémunir la filière contre les effets des crises. Une bonne partie de ces derniers pensent qu’il faut agir sur les importations de céréales pour mieux servir les intérêts des céréaliculteurs nationaux et retrouver davantage de souveraineté alimentaire.

Nécessité de dynamiser l’investissement

Malgré les efforts de l’Etat, l’investissement dans la filière semble être encore peu attractif ce qui limite les perspectives de changement notable à court et moyens termes.

L’enquête de terrain a été conduite auprès de 500 agriculteurs par RLS pour comprendre leur perception de l’impact de la guerre en Ukraine sur leur activité et revenus.

Les réponses collectées sont au nombre de 403 réponses, ce qui correspond à un taux de réponse très positif supérieur à 80%. L’analyse de la perception de chaque groupe d’agriculteurs apporte un éclairage sur l’impact de la guerre en Ukraine sur les deux maillons importants à savoir les intrants agricoles et la production.

 

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek