Economie

L’euro va-t-il valoir moins d’un dollar avec le retour de Trump ?

L’euro va-t-il valoir moins d’un dollar avec le retour de Trump ?

Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche pourrait bouleverser l’équilibre monétaire mondial, notamment en précipitant l’euro vers la parité, voire en dessous, face au dollar.

Les bureaux d’études, tels qu’UBS, Deutsche Bank et Capital Economics, anticipent des mouvements significatifs, alimentés par des politiques protectionnistes et des dynamiques économiques divergentes entre les deux continents.

Un contexte politique et économique favorable au dollar

Depuis l’élection de Donald Trump, le dollar a bondi de 5,2 % face à l’euro, avec une cotation actuelle d’environ 1,0555 dollar. Plus largement, l’US Dollar Index a progressé de 5,8 % face à un panier de devises internationales.

Cette tendance s’explique par les ambitions protectionnistes du président élu, notamment des droits de douane élevés, jusqu’à 60 % sur les produits chinois et 10 % sur d’autres importations. Ces mesures, tout en renforçant l’économie américaine, affaiblissent les devises étrangères en réduisant leur compétitivité commerciale.

La pression des taux d’intérêt américains

La politique économique de Donald Trump risque également d’accroître les déficits publics, ce qui devrait pousser les rendements des obligations américaines à la hausse. En conséquence, les investisseurs privilégient le dollar, renforçant encore sa position.

En parallèle, les analystes prévoient que la Réserve fédérale américaine (Fed) ajustera ses taux de manière prudente, contrairement à la Banque centrale européenne (BCE), qui pourrait adopter une politique monétaire plus accommodante face au ralentissement économique européen.

Jusqu’où l’euro peut-il chuter ?

Les prévisions des analystes pour l’euro sont alarmantes :

  • UBS anticipe un euro à 1,04 dollar fin 2025 et 1 dollar fin 2026.
  • Deutsche Bank envisage un scénario encore plus pessimiste, avec un euro sous la parité, autour de 0,95 dollar.
  • Capital Economics estime que la parité pourrait être atteinte dès la fin de 2025, renforcée par une BCE plus agressive dans ses baisses de taux.

Une Europe affaiblie par des incertitudes internes

Outre la pression exercée par la politique américaine, l’Europe doit composer avec ses propres défis :

  • Effondrement du gouvernement allemand : une source d’incertitude qui pèse sur la stabilité économique de la zone euro.
  • Faiblesse économique généralisée : la stagnation économique en Europe contraste avec la résilience des consommateurs américains.
  • Exportations fragilisées : une baisse de la demande chinoise accentue les vents contraires pour l’économie européenne.

Les impacts mondiaux d’un euro faible

Un euro sous la parité face au dollar pourrait avoir des conséquences significatives :

  • Commerce mondial : la compétitivité des produits européens diminuerait sur les marchés américains, tandis que les importations américaines se réduiraient.
  • Inflation importée : en Europe, un euro faible rendrait les biens importés plus chers, accentuant les pressions inflationnistes.
  • Défis pour les entreprises européennes : les industries exportatrices pourraient souffrir, en particulier celles dépendantes des matières premières libellées en dollars.

Une dynamique à surveiller

Alors que Donald Trump s’apprête à reprendre ses fonctions en janvier, les analystes continuent de surveiller de près l’évolution du marché des changes.

Avec des droits de douane potentiellement en place dès 2025, les mois à venir pourraient marquer un tournant historique pour l’euro et les relations économiques transatlantiques.

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