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L’eurodéputé Thierry Mariani, “fervent soutien” de Kais Saied, visé par la justice française

L’eurodéputé Thierry Mariani, “fervent soutien” de Kais Saied, visé par la justice française

L’eurodéputé Thierry Mariani, qui porte les couleurs du Rassemblement national (RN) au Parlement européen et qui s’est illustré dernièrement par un vibrant plaidoyer en faveur du chef de l’Etat tunisien, Kais Saied, pourrait avoir de gros ennuis prochainement. En effet l’association Dialogue franco-russe, qu’il copréside, est dans le collimateur de la justice française…

Deux enquêtes préliminaires ont été diligentées à Paris depuis 2021, “pour des soupçons de corruption et de trafic d’influence d’une part et d’abus de confiance et blanchiment d’autre part“, rapporte ce mardi 25 octobre HuffPost, confirmant une information du journal Le Monde.

D’après une source proche de cette affaire, le parlementaire européen, qui copréside l’association depuis 2012 et Yves Pozzo di Borgo, ancien sénateur centriste, membre de l’association et président d’une société de conseil, sont les cibles majeures des enquêteurs. C’est Tracfin, la cellule de renseignements financiers de Bercy, qui a ébruité l’affaire en mai 2021, d’après le parquet.

A noter que les investigations sont conduites par l’Office central de lutte contre la corruption (Oclciff) et qu’elles «auront pour objectif premier de déterminer la réalité des faits dénoncés», a indiqué la même source. Toujours d’après elle Thierry Mariani et Yves Pozzo di Borgo auraient profité de voyages payés par Moscou et la justice chercherait à déterminer si ces cadeaux auraient permis “d’acheter” le ralliement de ces messieurs à la cause russe et des prises de position publiques en faveur du Kremlin.

Signalons que l’association Dialogue franco-russe a vu le jour en 2004, sous la houlette des présidents Jacques Chirac et Vladimir Poutine. On définissait cette structure comme «un instrument privilégié de communication entre les milieux politiques, économiques et culturels des deux pays», avec pour but «l’approfondissement des relations stratégiques et du partenariat privilégié entre la France et la Russie».

Pour sa défense Thierry Mariani dit «tomber des nues» après «avoir découvert par la presse l’existence de ces enquêtes (…). Le signalement de Tracfin était intervenu un mois avant les (élections) régionales» auxquelles il participait et cela faisait «un an et demi» que des investigations se faisaient à son insu.

L’eurodéputé a fait part d’une «perquisition» dans les locaux de l’association, mais d’après lui les enquêteurs visent  le «directeur». Il argue que les comptes de l’association sont «transparents et contrôlés (…). Je n’ai jamais perçu de rétribution» de la part de Dialogue franco-russe et «je ne détiens aucune action dans une entreprise russe», soutient le collaborateur de Marine Le Pen. Il a ajouté qu’il saisira les «autorités» pour demander à «être entendu» de façon à «savoir de quoi il retournait».

Il a conclu en indiquant que de toute façon l’association n’était plus financée par les adhérents et avait «rendu les clés du local»…

 

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