Suite à la parution de la nouvelle loi de finances 2023 dans le JORT, les propriétaires des PME ont crié à la hausse de la pression fiscale.
S’exprimant au micro de Tunisie Numérique, Abderrazek Houas, porte-parole de l’Agence nationale des petites et moyennes entreprises (ANPME) a révélé que les nouvelles mesures vont alourdir davantage la charge fiscale exercée sur tout ceux qui opèrent dans le secteur formel et qui paient leurs impôts régulièrement.
Houas a assuré que les PME font face à de nombreuses difficultés en raison de la hausse du taux d’inflation et la stagnation économique dans le pays.
Il a considéré que la nouvelle loi de finances n’est pas en faveur des PME expliquant que ces institutions feront face à des contraintes diverses pour profiter des lignes de financement offertes par l’Etat et ce, en raison du classement de la Banque centrale de Tunis qui compte 279 mille personnes physiques et plus de 192 mille personnes morales.
Notre intervenant est revenu, dans le même sens, sur l’imposition d’une amende infligée pour tout paiement en espèces d’un montant équivalent ou dépassant les 5 mille dinars étant donné que l’amende s’élève à 20% du montant payé.
Le responsable a indiqué que l’Etat n’a pas pensé à des solutions alternatives.
” Selon la nouvelle LF 2023, 87% des ressources de l’Etat proviennent des impôts ce qui prouve que ces mesures ont seulement pour objectif de remplir les caisses.
Le budget alloué à l’investissement public est de 5 milliards de dinars soit près de 7%. En 2010, l’investissement public était de 25%. Au moment où l’Etat est censé améliorer le pouvoir d’achat des citoyens et encourager l’investissement, il a tout simplement abandonné son rôle” a déclaré Houas.
Le porte-parole de l’ANPME a, par la même occasion, exprimé son étonnement face à l’absence de mesures concernant le secteur parallèle, bancaire et les grandes surfaces.
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