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L’horreur suprême : Deux nourrissons décèdent dans une traversée vers l’Italie

L’horreur suprême : Deux nourrissons décèdent dans une traversée vers l’Italie

Après l’histoire tragique de la petite de 4 ans on monte encore de plusieurs crans dans l’horreur : Deux nourrissons d’à peine un mois, des jumeaux, ont trouvé la mort dans une énième traversée clandestine vers l’Italie. Un carnage sans fin. C’est l’agence de presse italienne Ansa qui l’a fait savoir ce mardi 25 octobre… 

On a appris que les dépouilles des deux bébés ont été découvertes sur une embarcation à la dérive secourue par une patrouille des garde-côtes italiens, au large de Lampedusa. Cette route de la mort n’a pas fini d’endeuiller les familles tunisiennes et tourmenter des autorités italiennes démunies face à ces flots incessants mus par l’énergie du désespoir.

Les jumeaux, qui pesaient moins de 2,5 kilos à la naissance, selon les confidences des parents, ont perdu la vie 23 heures après le départ du bateau qui a embarqué tout de même 60 personnes, dimanche dernier à Sfax, vers 4 heures du matin…

Rappelons qu’un coup de filet dans le même gouvernorat avait permis de mettre la main sur deux gros poissons qui s’étaient fait une réputation dans ce commerce de la mort. Il faut croire que ce coup porté au réseau des passeurs n’aura pas suffi à tarir la source du mal. D’ailleurs que peut-on faire quand plus de 65% des citoyens rêvent de prendre le large, par tous les moyens, même quand on entend quotidiennement les ravages que fait la mer ?

Hier Zarzis, aujourd’hui Sfax, et demain ? Une longue litanie mortuaire qui s’étire sans fin, dans l’indifférence générale, mais surtout dans le silence coupable des autorités tunisiennes qui ne bougent pas le petit doigt et ne daignent en parler que sous la pression populaire, après des drames insoutenables. Quand le président de la République l’a évoqué dernièrement c’était pour diligenter une enquête… pour comprendre.

On en est resté là, dans un pays qui a tout perdu en à peine 11 ans, jusqu’à la capacité, jusqu’à la volonté de retenir ses enfants, des rejetons qu’on envoie volontiers à la mort pour poursuivre quelque rêve ou eldorado chimérique qui n’existe que dans la tête des orphelins de la Révolution du 14 janvier 2011…

 

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