Un nouveau gouvernement piloté par l’ex-président de la Cour internationale de justice, Nawaf Salam, a été composé ce samedi 8 février au Liban, a annoncé la présidence de la République. Les négociations ont été âpres depuis l’élection du chef d’état-major de l’armée, le général Joseph Aoun, à la magistrature suprême…
« Le président (Joseph) Aoun a signé un décret acceptant la démission du gouvernement du Premier ministre (par intérim) Najib Mikati (…) et un autre sur la formation d’un gouvernement de 24 ministres», indique le communiqué. Cette annonce met un terme à plus de 2 ans de gouvernance intérimaire. Le net recul du Hezbollah après les coups portés par Israël a dégagé la voie du général Aoun, dont on dit qu’il est le poulain de Washington.
Reste maintenant à entreprendre le chantier titanesque des réformes, différées depuis des décennies, à s’attaquer au fléau de la corruption à tous les étages et à la mauvaise gouvernance. Il le faudra pour convaincre les donateurs et bailleurs internationaux de lâcher les milliards de dollars dont le pays a désespérément besoin…
En plus de la crise économique chronique au Liban il y a le cessez-le-feu très précaire entre Israël et le Hezbollah, que Tsahal piétine allègrement. Pas plus tard que le 6 février l’armée israélienne a frappé le Liban au motif qu’elle ciblait des caches d’armes des combattants chiites libanais.
Parallèlement à ces écueils il y a l’impérieuse révision des accords avec le Fonds monétaire international (FMI) et la préparation des élections législatives programmées pour l’année prochaine.
L’ONU s’est réjouie de la mise en place de ce nouveau gouvernement, qui «annonce un nouveau chapitre plus radieux pour le Liban», a commenté le bureau de la représentante des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, dans un communiqué.
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