Au total 97 députés libyens réunis à Sabratha, à l’ouest de la Libye, ont décidé, au terme de leurs réunions mardi soir, de fixer à lundi et mardi prochains la date de la tenue d’une plénière destinée à arrêter les modalités pour voter la confiance au nouveau gouvernement d’unité nationale chargé de gérer la transition jusqu’aux élections du 24 décembre 2021.
Dans un communiqué, les députés ont affirmé que les membres de la Commission militaire conjointe 5+5 dont le siège se trouve à Syrte seront contactés pour savoir s’ils peuvent tenir la session dans la ville sinon elle sera organisée à Sabratha à la même date.
A noter que le Parlement libyen est divisé en deux avec un Parlement installé à Tobrouk dans l’Est et un autre à Tripoli.
Les députés ont indiqué que l’ordre du jour de cette session sera axé sur l’élection d’un nouveau bureau du Parlement dont la présidence devrait être attribuée à la région du Sud, conformément à la répartition géographique des postes des instances du pouvoir, étant donné que le président du Conseil présidentiel vient de l’Est et le Premier ministre de l’Ouest.
En outre, la Libye commémore, ce mercredi 17 février 2021, le 10ème anniversaire de la révolution du 17 février qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi, alors que le pays s’est engagé dans un processus politique ayant abouti au choix d’une autorité exécutive et la fixation de la date d’élections générales.
Après dix ans de chaos sécuritaire généralisé, la Libye aperçoit pour la première fois, une issue à la double crise politico-militaire qui a déstabilisé le pays tout au long de cette décennie avec l’accroissement des ingérences étrangères, notamment des Emirats arabes unis, de l’Egypte et de la Russie aux côtés de Khalifa Haftar et de la Turquie et du Qatar en soutien au gouvernement d’union nationale de Fayez al-Sarraj.
Ce sont justement ces ingérences ayant laissé un impact profond avec la présence de 20.000 combattants et mercenaires étrangers et 10 bases militaires sur le sol libyen occupées partiellement ou totalement par des étrangers qui représentent une grand défi pour la stabilisation du pays.
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