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Libye: Haftar annonce la reprise de la production et de l’exportation du pétrole après 7 mois de blocus

Libye: Haftar annonce la reprise de la production et de l’exportation du pétrole après 7 mois de blocus

Le maréchal Khalifa Haftar, homme de l’Est de la Libye a annoncé vendredi la levée du blocus des champs et ports pétroliers qu’il avait imposé depuis le 18 janvier denier en prélude à la reprise de la production et de l’exportation du brut, suite à un accord avec le Conseil présidentiel du gouvernement d’Accord national à Tripoli.

L’accord conclu avec le vice-président du Conseil présidentiel, Ahmed Maitig, porte sur la répartition des revenus du pétroliers sur les trois régions de la Libye, l’Est, l’Ouest et le Sud, sans donner une proportion de la part de chaque région.

Selon les termes de l’accord, tous les obstacles seront levés pour l’accès des régions aux revenus pétroliers afin de subvenir aux besoins des citoyens avec l’interdiction de le dépenser pour servir le terrorisme.

Cet accord dévoile une accélération des efforts de la recherche d’une solution en Libye et semble être dictée par les grandes puissances, notamment les Etats-Unis qui se sont investis dernièrement dans le dossier libyen après avoir adopté une attitude ambiguë.

L’intervention de Washington est motivée par sa rivalité traditionnelle avec Moscou qui s’est installée en Libye en s’alliant avec le maréchal Haftar qu’elle soutient avec des mercenaires du groupe Wagner et des équipements de pointe, en particulier des systèmes de défense anti-aérien sophistiqué et des avions de chasse Mig-29 de quatrième génération.

La Russie a contribué à cet accord pétrolier après être devenue un acteur majeur sur la scène en Libye aux côtés de la Turquie qui s’est alliée avec le gouvernement du Premier ministre, Fayez al-Sarraj qu’elle a aidé à repousser l’attaque de Haftar contre Tripoli en lui fournissant des drones qui ont fait la différence et conduit la défaite des forces de l’armée libyenne de Haftar.

A rappeler que cet accord a été précédé par l’annonce de Fayez al-Sarraj mercredi soir de son intention de démissionner fin octobre, en remettant le pouvoir à une nouvelle autorité qui sera formée par les commissions de négociation politique, sous les auspices des Nations unies.

Ces deux événements majeurs ont donné un coup d’accélérateur à la recherche d’un règlement à la crise libyen qui dure depuis plusieurs mois approfondies par les ingérences des pays étrangers.

La Cheffe de la Mission de l’ONU en Libye, Stephanie Willams a annoncé à l’issue de rencontres inter-libyens à Bouznika au Maroc et à Montreux en Suisse, la tenue prochaine du Forum de dialogue politique libyen découlant des résultats de la Conférence de Berlin.

A noter que le Conseil de sécurité de l’ONU a voté une résolution prolongeant d’un an le mandat de la Mission des Nations unies en Libye jusqu’au 15 septembre 2021 avec en prime la réforme du poste de Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU qui a été scindé en deux avec un “Envoyé spécial “, chargé des négociations politiques et un “coordonnateur” s’occupant sous la supervision de l’Envoyé spécial, les tâches administratives de la mission.

Cette décision est de nature à permettre la nomination rapide d’un Envoyé spécial en Libye, après la démission en mars dernier de Ghassan Salamé, pour chapeauter les négociations et contribuer à trouver rapidement une solution dans ce pays déchiré par une guerre fratricide depuis plus de 9 ans ayant eu d’importantes répercussions sur les pays voisins, en particulier la Tunisie.

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