Maghreb

Libye : Manifestations à Tripoli contre les affrontements armés

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La capitale libyenne, Tripoli, a connu ce jeudi 15 mai 2025 une nouvelle journée de tension, marquée par des manifestations populaires dénonçant la recrudescence des violences armées.

Des centaines de manifestants se sont rassemblés devant le siège de la primature à Tripoli, malgré un dispositif sécuritaire renforcé, pour exprimer leur colère face à la détérioration de la situation sécuritaire. Brandissant des pancartes et scandant des slogans appelant à l’évacuation de toutes les factions armées de la capitale,.

Ce regain de tension survient après la mort du commandant Abdel Ghani Al-Kikli, surnommé « Gheniwa », chef du puissant Appareil de soutien à la stabilité, structure sécuritaire liée au Conseil présidentiel. Sa disparition a provoqué des affrontements violents entre milices rivales, notamment entre les forces du « groupe 444 » alliées au gouvernement et le dispositif Radaa soutenu par des forces de l’ouest libyen.

Une capitale sous pression

Depuis mardi soir, plusieurs quartiers résidentiels de Tripoli ont été le théâtre d’échanges de tirs intenses, causant au moins six morts et d’importants dégâts aux infrastructures civiles. Les hostilités ont connu un net repli dans la nuit de mercredi à jeudi, mais la situation demeure volatile.

Les habitants, épuisés par les cycles récurrents de violence, expriment leur ras-le-bol face à l’incapacité du gouvernement à désarmer les groupes armés et à restaurer une autorité stable. Les protestations pourraient se prolonger dans les prochains jours, d’autant plus que les réseaux sociaux ont relayé des appels à une mobilisation citoyenne élargie.

Inquiétudes régionales et internationales

Face à l’escalade, les réactions internationales se sont multipliées. L’Organisation des Nations unies a exprimé son inquiétude grandissante face à l’intensification des violences et appelé au calme. L’ONU a également exhorté les différentes factions à revenir à la table du dialogue politique, mettant en garde contre un possible effondrement humanitaire si la situation venait à dégénérer davantage.

De son côté, l’Union européenne a exprimé son soutien à la trêve annoncée récemment, tout en faisant part de sa préoccupation face aux violations des droits des civils et à la destruction des infrastructures dans les zones résidentielles. Le porte-parole européen a rappelé l’importance de protéger la population et de respecter le droit international humanitaire.

Les Émirats arabes unis et l’Égypte ont également réagi, appelant l’ensemble des parties libyennes à faire preuve de retenue, à préserver les vies humaines et les biens, et à mettre fin aux combats pour éviter un nouvel embrasement régional.

 

 

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