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Libye : Que faisait un proche de Haftar en Israël ? Et Najla Mangoush à Alger ?

Libye : Que faisait un proche de Haftar en Israël ? Et Najla Mangoush à Alger ?

Il y a une accalmie en Libye, c’est indéniable. Les armes se sont tues et les populations ont retrouvé une certaine quiétude, vacant à leurs occupations et se projetant même dans l’avenir. Mais voilà : les vieux réflexes sont toujours là, les acteurs internes et externes versent encore dans le lobbying, dans la perspective d’alliances pour renforcer leurs positions. La fin des ingérences étrangères ? C’est pas pour demain. La chaîne qatarie Al Jazeera, qui reprend une source israélienne, rapporte qu’un avion affrété par les proches du maréchal Khalifa Haftar a été vu du côté de Tel Aviv, en Israël. Pour y faire quoi ?

De ce qu’on sait, il y avait dans l’appareil, un jet privé, une personne dont l’identité est inconnue et dont on dit qu’il est dans l’entourage de Haftar. On a également appris que l’avion a pris son envol à Dubaï, aux Emirats arabes unis et qu’il mettra après le cap sur l’Egypte. Il est de notoriété publique que l’homme fort de l’Est est appuyé par la Russie, l’Egypte, les Emirats arabes unis, la Jordanie et même la France. C’est qu’on ne savait c’est “qu’Israël le soutenait également”, affirme le journaliste israélien, cité par Algérie 360.

Où était la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla Mangoush, au même instant ? En Algérie, pour prendre part aux festivités du 67ᵉ anniversaire du déclenchement des événements qui ont conduit à la Révolution algérienne. La ministre a profité de ce déplacement pour magnifier l’intervention de l’Algérie dans la crise libyenne et son appui au gouvernement d’unité nationale (GUN). Najla Mangoush a tenu à souligner, au terme de la cérémonie organisée au palais du peuple, que “le président Bouteflika a affiché, comme toujours, son soutien total au gouvernement de l’unité nationale et au peuple libyen“. L’Algérie est derrière “toutes les étapes d’évolution qui ont eu lieu dernièrement et soutient aussi la Libye et tout ce qui est bon pour la Libye”.

Donc de fait, puisque le gouvernement d’unité nationale était en conflit armé avec Haftar, la ministre tient à marteler qu’Alger a choisi son camp, le GUN, l’autorité reconnue par la communauté internationale. On en revient à cette réalité têtue en Libye : On est en mode pause actuellement dans les affrontements armés, mais ça n’empêche pas les belligérants de sceller des pactes au cas où les choses tournent mal. Et rien que cette idée de se préparer à quelque chose de fâcheux est terriblement inquiétant, pour les Libyens d’abord mais aussi pour leurs voisins, en premier les Tunisiens…

 

 

 

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