Le Premier ministre libyen, Fayez al-Sarraj s’est entretenu lundi à huis clos à Zouara à l’ouest de la Libye, près de la frontière tunisienne, avec le chef du Commandement des Forces américaines en Afrique (AFRICOM), le général Stephen Townsend.
La rencontre à laquelle ont assisté l’ambassadeur américain en Libye, Richard Norland et des officiers de l’AFRICOM ainsi que le ministre libyen de l’Intérieur, Fathi Bachagha et le commandant de la région militaire de l’Ouest, le général Oussama al-Jouweili, a porté de la possibilité du retour de l’AFRICOM en Libye qu’elle a quittée en avril dernier, après l’opération militaire de Haftar.
Cette réunion intervient après la montée de tension entre l’Egypte et le gouvernement d’union nationale en Libye qui a considéré les menaces d’intervention militaire directe du président Abdel Fattah al-Sissi comme une “déclaration de guerre et une ingérence”.
On rappelle que Sissi a affirmé que les villes de Syrte et al-Jafra représentent une ligne rouge, mettant en garde contre toute progression sur le terrain des forces gouvernementales.
Le président égyptien a justifié ses menaces par la légitime défense que lui procure la charte de l’ONU et la légitimité du Parlement basé à l’Est libyen frontalier avec l’Egypte.
A noter que l’AFRICOM a dénoncé à plusieurs reprises la présence russe en Libye avec des avions de chasse de type Mig-29, mettant en garde contre les dangers que représente ces appareils pilotés par des mercenaires sans scrupules.
Dans l’impasse politique en raison des ingérences des pays étrangers , la Libye est confrontée au chaos sécuritaire depuis la chute en 2011 du régime de Kadhafi.
Actuellement les deux principaux acteurs étranger en Libye, la Truquie en soutien au gouvernement d’union nationale et la Russie en appui à Haftar , mènent des négociations en vue d’un cessez-le feu.
Mais la Turquie exige le retrait des troupes de l’armée de Haftar de Syrte et d’al-Jafra pour la reprise du contrôle de la région du Croissant pétrolier, riche en gisements.
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