Politique

L’incohérence de Mongi Rahoui

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Mongi Rahoui, l’une des principales figures du palais du Bardo depuis 10 ans et député au parlement gelé, a considéré hier, mercredi 11 août 2021, lors d’une déclaration à une Radio Privée que « la Tunisie se dirige vers la troisième république, où la constitution sera suspendue parallèlement à la mise en place d’une organisation provisoire des pouvoirs publics en synergie avec les exigences du contexte actuel », notant que cette organisation déterminera les domaines et les limites des pouvoirs.

Rahoui a souligné, qu’il avait auparavant demandé l’application de mesures similaires à celles prises par le Président de la République telles que sa présidence du ministère public.

Le député au parlement gelé a ajouté qu’il avait personnellement confirmé que le parlement avait pris fin et que son implication dans le mouvement du 25 juillet était normale, rappelant que depuis mai dernier il avait ouvertement appelé à un soulèvement contre le système existant, et qu’il avait renouvelé son appel en juillet et exigé que les citoyens occupent les délégations et les gouvernorats et élargissaient les protestations jusqu’à ce qu’ils balayent le système, qui, selon lui, est composé d’une «junte au pouvoir qui étouffait le peuple» et qu’il « ne peut plus continuer à régner parce qu’il a causé la mort et la faim du peuple ».

Il a souligné qu’il avait répondu à ceux qu’il appelait le « groupe d’Ennahdha » qui lui avait demandé de démissionner du parlement qu’il ne quittera celui-ci qu’après les avoir emmenés avec lui, considérant que sa présence au sein du système lui permettait de révéler sa vérité au peuple.

Toutefois, Mongi Rahoui, présent dès la tristement célèbre Assemblée constituante et député actif dans l’élaboration de la constitution de 2014 qu’il accuse lui-même d’avoir mené le pays au désastre et d’avoir appauvri la population, a gagné deux mandats consécutifs au palais du Bardo et était témoin de ce qu’il appelle dépassements et aberrations.

Mongi Rahoui qui, certes, ne pouvait en aucun cas renverser Ghannouchi, ni arrêter la violence et les combats de coqs au sein du au parlement diffusés en direct aurait dû démissionner et claquer la porte d’une assemblée qui a détruit le pays, avant que le Président de la république ne la gèle. Une éventuelle démission d’une telle assemblée aurait pu être plus utile et surtout cohérente.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek