Economie

L’indice de perception de la corruption 2022 : La Tunisie un pays à surveiller

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La moyenne du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord a baissé sur l’indice de perception de la corruption (IPC) 2022 a atteint un creux de 38 sur 100 après des années de stagnation, indique le rapport sur la perception de la corruption, publié hier mardi 31 janvier 2022.

Scores divergents

La région continue de lutter contre l’autoritarisme, même les changements politiques déclenchés par les soulèvements du printemps arabe d’il y a plus de dix ans n’ont finalement pas réussi à démanteler les structures de pouvoir qui permettent à ceux qui sont au sommet de garder le contrôle et d’entraver l’intégrité politique, souligne le rapport ajoutant que cela a provoqué des troubles sociaux généralisés – et des conflits violents – alors que les gens se battent pour que leurs droits et leur voix soient entendus. 

Le rapport note aussi que l’instabilité alimente la corruption politique, alimentant le cercle vicieux de l’autoritarisme, de la corruption et des conflits à travers le monde arabe.

Les meilleurs scores parmi les États arabes sont les Émirats arabes unis (EAU) (score IPC : 67) et le Qatar (58). Les pays en proie aux conflits, la Libye (17), le Yémen (16) et la Syrie (13) ont obtenu les pires scores.

La Tunisie, un pays à surveiller

Dans son aperçu régional, le rapport affirme que de nombreux États sont noyautés par le favoritisme et les pots-de-vin, qui conduisent à des conflits sociaux et enfin à l’effusion de sang. 

Le rapport considère que la Tunisie est un pays à surveiller – sachant que le score du pays est de 40/100 et est classé à la 85e place à l’échelle mondiale avec quatre points de moins depuis l’année 2021. 

Transparency International déplore, entre autres, à ce niveau, la fermeture en 2021 de l’instance nationale de lutte contre la corruption qui n’a toujours pas repris le travail, laissant les lanceurs d’alerte sans recours. 

Pour arrêter le cycle de la violence et de la corruption, l’organisation internationale a appelé les dirigeants du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à lutter contre l’autoritarisme et ouvrir des espaces institutionnels permettant à tous de participer à la prise de décision. 

Les institutions étatiques doivent lutter contre la corruption et apporter un soutien à ceux qui en ont le plus besoin, plutôt que de siphonner les ressources publiques pour consolider le pouvoir de quelques élites. Après des années de stagnation, la baisse du CPI de cette année doit être un signal d’alarme pour entreprendre des réformes urgentes et protéger les droits et libertés fondamentales dans toute la région, conclu Transparency International.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek