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L’inflation en Turquie : un retournement attendu après un pic à plus de 75%

L’inflation en Turquie : un retournement attendu après un pic à plus de 75%

L’inflation turque devrait ralentir pour la première fois en huit mois, marquant un répit dans la crise du coût de la vie qui a vu les prix augmenter de plus de 75%. Les économistes prévoient une baisse de l’inflation annuelle à 72,6% en juin, selon un sondage de Bloomberg. La croissance mensuelle des prix devrait être la plus faible depuis plus d’un an, à 2,2%.

Optimisme sur le début de la désinflation

Les responsables turcs sont optimistes quant à une rapide désinflation suite à un cycle de resserrement monétaire agressif qui a vu le taux d’intérêt clé augmenter de plus de 40 points de pourcentage pour atteindre 50% en moins d’un an. Cependant, de nombreux économistes prévoient que l’inflation restera supérieure à l’objectif de la banque centrale de 38% à la fin de l’année, avec une forte baisse des prix en juillet et août principalement due à un effet de base élevé de 2023.

Prévisions pour la fin de l’année

La plupart des analystes estiment que l’inflation turque sera d’environ 43% à la fin de l’année. La banque centrale vise une inflation de 38% pour fin 2024. Selon Deutsche Bank AG, l’inflation devrait atteindre “les bas 50%” d’ici fin août grâce à la demande intérieure en ralentissement.

Surveillance des investisseurs et politique de taux

Les investisseurs suivent de près ce ralentissement de l’inflation alors qu’ils investissent dans les actifs locaux. La trajectoire à venir déterminera quand les réductions de taux redeviendront possibles. Le ministre des Finances Mehmet Simsek a souligné l’importance de ralentir l’inflation en dessous de 42%, bien au-dessus de l’objectif officiel de 5%.

Défis à venir

Bloomberg Economics prévoit des effets de base favorables à court terme, mais des gains de prix élevés resteront un problème à moyen terme. Ils estiment que l’inflation de fin d’année sera de 43%, au-dessus de la prévision de la banque centrale de 38%. L’attitude rigide de la banque centrale est jugée nécessaire en raison de la détérioration du comportement des prix et de la rigidité de l’inflation des services.

Perspectives futures

Alors que les attentes en matière d’inflation des participants au marché diminuent, celles des ménages restent élevées, ce qui peut stimuler les dépenses anticipées. La demande intérieure reste à des niveaux inflationnistes. Les politiques plus strictes commencent à affecter l’économie, avec une activité manufacturière turque en contraction depuis trois mois.

Conclusion

À l’avenir, l’accent sera mis davantage sur les efforts fiscaux pour compléter l’approche de la banque centrale. Jusqu’à présent, des mesures expansionnistes comme un plan de retraite anticipée et une forte croissance des salaires en début d’année ont limité l’effet du resserrement politique.

 

 

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