Economie

L’inflation érode l’économie tunisienne (2/3)

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Dès 2016, date de l’instauration de la loi de l’indépendance de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), cette dernière n’a cessé d’affirmer que sa mission principale est la lutte contre l’inflation. Le résultat est connu puisque la Tunisie a vécu depuis, des vagues sévères et intenses de hausses des prix qui ont détruit aussi bien la consommation, l’épargne et l’emploi et en conséquence le pouvoir d’achat de la population ce qui a creusé spectaculairement le fossé des inégalités sociales.

La BCT n’a pas pu remédier aux problèmes qui se sont aggravés au niveau de l’assèchement en liquidité du secteur bancaire, la sous-capitalisation des banques, l’accumulation de créances douteuses et la hausse des taux d’intérêts comme principale cause attisant la spirale inflationniste. Cette situation illustre la fragilité du système monétaire et bancaire, principale outil de création monétaire, à travers l’octroi des crédits et dont la réforme tarde à venir.

Par ailleurs, la BCT n’a pas réussi à lisser la volatilité du dinar en utilisant ses réserves de change. Or, pour une meilleure gestion des devises, il revient à la BCT de travailler en étroite collaboration avec les ministères du Commerce et des Finances pour demander aux institutions internationales d’activer les clauses de sauvegarde qui permettent à la Tunisie d’imposer des restrictions temporaires sur le commerce extérieur quand le pays souffre de problèmes de balance des paiements.

La politique monétaire a étouffé la production nationale et a favorisé le recours aussi bien aux importations qu’aux exportations anarchiques au détriment des équilibres socio-économiques.

Fin de course, la politique monétaire n’a jamais permis de réduire l’inflation, au contraire, elle était sa source principale à travers l’échec de la maitrise des taux d’intérêt et de change.

Dans un pays comme la Tunisie, gangréné par l’économie souterraine, la solution passe par l’application d’une politique fiscale efficiente et la mise en œuvre d’une politique budgétaire basée sur la diminution des dépenses publiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek