Economie

L’intégration du secteur parallèle en Tunisie : une nouvelle dynamique économique majeure

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Le secteur parallèle en Tunisie ne cesse de croître, mettant en péril les cercles économiques réguliers. Cette expansion a des conséquences notables sur les finances de l’État et le développement régional.

Certains estiment cependant que l’intégration de cette économie informelle pourrait résoudre les problèmes financiers du pays. Face à cette réalité, le gouvernement tunisien lance un programme ambitieux visant à intégrer le secteur parallèle dans l’économie formelle pour renforcer l’assiette fiscale et favoriser l’équité.

Défis majeurs

Selon un rapport récent de la Banque mondiale, la moitié de la population active en Tunisie travaille dans le secteur parallèle. Sur les 2,8 millions de travailleurs du secteur privé, 1,55 million exercent dans l’économie informelle, représentant un taux alarmant de près de 43%. Ces chiffres soulignent l’ampleur du défi auquel est confrontée l’économie tunisienne. Le rapport met également en lumière le taux élevé de chômage des jeunes, la faible participation des femmes sur le marché du travail et la prédominance du travail informel.

La Banque mondiale préconise plusieurs mesures pour remédier à cette situation. Elle suggère d’encourager la participation citoyenne, de mettre en place des institutions inclusives et d’adopter des politiques visant à accroître la productivité économique. Ces recommandations visent à stimuler le développement durable, à réduire les inégalités et à renforcer la résilience de l’économie.

Volonté de réforme

Conscient des défis posés par le secteur parallèle, le gouvernement tunisien a récemment annoncé une réforme majeure pour régulariser les activités économiques informelles. La ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, a appelé à une coordination continue entre les différents départements techniques pour trouver des solutions pratiques. La ministre souligne l’importance de l’échange de données et de la coordination pour garantir l’efficacité des travaux du Comité en charge de cette réforme.

Dans ce contexte, des efforts seront déployés afin d’être dans les délais pour la finalisation des travaux relatifs à la rapidité de la mise en œuvre des réformes, à cet effet.

La réussite de l’intégration du secteur parallèle dépendra non seulement de la mise en place de réformes efficaces mais également de la collaboration entre les différentes parties prenantes, y compris les autorités de tutelle et le secteur privé. La résolution de ce défi économique majeur nécessitera une approche holistique, une transparence accrue et une volonté forte pour garantir la pérennité et la prospérité de l’économie tunisienne.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek