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L’Iran file droit vers sa bombe nucléaire, Poutine derrière le rideau

L’Iran file droit vers sa bombe nucléaire, Poutine derrière le rideau

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a fait savoir hier mardi 22 novembre que l’Iran est parvenu à atteindre le seuil de 60% de l’enrichissement de l’uranium, dans son usine de Fordo. À ajouter à ce qui est produit à Natanz depuis avril 2021. L’AIEA «informera l’Iran de son intention d’augmenter la fréquence et l’intensité de ses activités de vérification», a dit son directeur général, rapporte Le Point ce mercredi. Trop peu pour perturber Téhéran et le faire dévier de sa trajectoire vers la bombe atomique…

Rappelons qu’il faut un taux d’uranium enrichi à 90% pour fabriquer une arme nucléaire, en sachant que déjà en 2021 l’Iran avait ébruité avoir entamé la production d’uranium enrichi à 60% dans l’unité de Natanz (au centre du pays). À noter que d’après l’accord paraphé en 2015 à Vienne par Téhéran et les grandes puissances, les Iraniens devaient en rester à 3,67%. Mais entre temps le président Donald Trump a torpillé l’Accord de Vienne et les Européens, plus conciliants, ont été incapables d’imposer leur volonté…

Téhéran s’est alors libéré de ses obligations au motif que les Occidentaux refusent de lever les sanctions économiques et financières, et file droit vers la bombe nucléaire. L’annonce sur l’usine de Fordo a été suivie par des condamnations fermes de la part de Washington et de l’Union européenne, il y aura certainement un autre tour de vis sur les sanctions mais tout cela n’est pas de nature à freiner l’élan des Iraniens. De toute façon si les sanctions suffisaient à paralyser un pays la Corée du Nord ne serait pas si avancée dans son programme nucléaire

Reste à savoir si la Russie donnera un coup de main à l’Iran. Le doute est permis depuis le sommet de Téhéran en juillet 2022. C’est durant cette rencontre que la livraison de drones iraniens à Vladimir Poutine a été scellée, des engins qui traumatisent en ce moment les Ukrainiens. Durant ce même sommet, auquel participait le président turc, Moscou avait annoncé un investissement de 40 milliards de dollars. Dans quoi ? Certains avaient avancé les installations nucléaires…

Pour le moment, officiellement, l’Iran continue seul son programme nucléaire mais il est fort probable que les Russes, qui maîtrisent à merveille cette technologie, entrent dans la danse. En tout cas on a vu le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale russe, Nikolaï Patrouchev, à Téhéran le 9 novembre 2022. Le dit successeur de Poutine et son homologue iranien ont argué la coopération sécuritaire, mais c’est surtout ce qu’ils ne disent pas qui inquiète les Occidentaux, le monde…

 

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