Economie

L’ITES propose de chercher l’argent chez les Tunisiens Résidents à l’étranger !

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L’Institut Tunisien des Etudes Stratégiques (ITES) vient de publier une note intitulée« Crise des finances publiques en Tunisie et gap de financement du déficit du budget de l’Etat : quelles marges de manœuvre de renforcement des capacités de résilience économique en 2021 ? »

La note a présenté les contraintes conjoncturelles négatives et les distorsions structurelles défavorables en matière économique et financière en Tunisie tout en exposant les perspectives conjoncturelles de l’environnement international en temps de crise du Covid-19.

La note a analysé, en outre, les distorsions structurelles à l’échelle nationale avec un focus sur les perspectives de croissance et les impacts de la crise pandémique sur les finances publiques tout en essayant de modéliser les manœuvres stratégiques permettant d’améliorer la résilience de l’économie tunisienne, particulièrement pour combler le gap de financement.

L’ITES propose dans cette même note d’explorer l’instauration d’instruments novateurs de financement non-conventionnel de la dette publique. L’ITES a ainsi évoqué la création d’un fonds d’investissement dédié à la diaspora tunisienne ou l’émission par le trésor public de bons (ou obligations) dédiés à la diaspora tunisienne à l’étranger.

Cette démarche a été justifiée par l’importance des transferts de revenus de travail des Tunisiens Résidents à l’Etranger est indéniable (5% en moyenne du PIB), en comparaison avec les investissements étrangers ou de celles au titre de dons et d’aides publiques au développement, qui représentent en moyenne 2,5% du PIB.

D’après l’institut, la faible volatilité de ces transferts de revenus les érige en ressource plus stable que les autres sources de financement. Outre leur contribution au PIB, ces transferts demeurent une source fondamentale de financement du déficit courant, en particulier commercial, indique la note de l’ITES. De même, les transferts de fonds en espèces, fortement encouragés par des effets change, représentent une source majeure des avoirs nets en devises,  souligne-t-on en substance.

Il a été précisé que la réforme du financement obligataire permettrait d’encourager la diaspora tunisienne à l’étranger à contribuer au financement du budget de l’Etat.

Néanmoins, cette approche semble être très peu convaincante dans le contexte actuel surtout que ces Tunisiens résidents à l’étranger subissent eux-mêmes l’impact de la crise économique due au COVID-19.

Il semble également qu’on oublie souvent que la bureaucratie fait tout pour décourager la diaspora que ce soit pour lancer des projets, voire même juste pour transférer de l’argent, dans beaucoup de cas. Il est nécessaire de s’attaquer à la bureaucratie handicapante avant tout.

A titre de rappel, victimes de cette bureaucratie, beaucoup de jeunes tunisiens ont fait et feront de la prison pour avoir échangé des cryptomonnaies…

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek