Sante

L’OCDE épingle les défaillances du système de vaccination et de santé en Tunisie…

Partager

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui est une organisation internationale d’études économiques, dont les pays membres sont des pays développés pour la plupart, vient de publier aujourd’hui lundi 31 mai 2021 sa publication semestrielle « Les Perspectives économiques de l’OCDE – 2021 », qui a présenté l’analyse, par l’Organisation, des principales évolutions et perspectives économiques pour les deux années à venir.

Le document a réservé une note pays pour la Tunisie, celle-ci souligne que le durcissement des mesures d’endiguement de l’épidémie à la suite d’une augmentation du nombre de cas d’infection a particulièrement affecté les secteurs de services à forte intensité de main-d’œuvre. L’ampleur du chômage pèsera sur les revenus des ménages, freinant la consommation privée.

Par ailleurs, d’après l’OCDE, la confiance des investisseurs reste faible en l’absence de progrès importants sur le front des réformes structurelles et des incertitudes entourant le financement du déficit budgétaire, qui atteint un niveau élevé.

Le retrait progressif des mesures de freinage de l’épidémie dans les principaux partenaires commerciaux de la Tunisie stimulera les exportations de marchandises, mais la persistance des risques sanitaires continuera à peser sur l’activité touristique et la création d’emplois, jusqu’à ce que les vaccins soient massivement déployés, à la fois en Tunisie et chez ses grands partenaires commerciaux.

La politique monétaire devrait rester accommodante si l’inflation demeure modérée. Une meilleure efficience des dépenses publiques (au travers notamment d’une réforme de l’emploi public et des entreprises publiques, du retrait graduel des subventions à l’énergie, qui ont un caractère régressif, d’une réduction des exonérations d’impôt et d’une amélioration du recouvrement de l’impôt) assurerait une marge de manœuvre budgétaire et un soutien mieux ciblé à destination des ménages fragiles et des investissements publics dans les infrastructures, l’éducation et la santé.

Alléger le fardeau administratif qui pèse sur l’entrée des entreprises sur le marché et sur leur croissance, et réduire les barrières commerciales pour les entreprises nationales renforceraient, selon l’Organisation, la concurrence et l’innovation, et stimuleraient l’investissement et la création d’emplois formels.

Toujours selon la note pays de l’OCDE, l’augmentation des cas d’infection au Covid-19 a entraîné un nouveau durcissement des mesures d’endiguement de l’épidémie. Les mesures de freinage mises en place depuis octobre 2020 ont été assouplies en mars 2021, mais l’augmentation du nombre d’infections et de décès liés au COVID-19 a conduit les autorités à durcir à nouveau ces mesures début avril.

La campagne de vaccination a débuté à la mi-mars et environ 630000 personnes avaient été vaccinées à la mi-mai, indique l’Organisation internationale. Néanmoins, compte tenu de la lenteur qui a caractérisé le début de la campagne vaccinale, de la hausse rapide du nombre de infections et des tensions sur le système de santé, il est peu probable que les mesures de freinage soient fortement assouplies avant la fin du troisième trimestre 2021.

Laissez un commentaire
Publié par
Mohamed Ben Abderrazek