À l’approche de la saison estivale, le secteur du loisir en Tunisie subit une pression croissante liée à la flambée des prix, impactant directement le quotidien des citoyens. Même les activités les plus simples, comme une journée à la plage, deviennent de plus en plus coûteuses, suscitant l’inquiétude des consommateurs et des acteurs de la société civile.
Dans une déclaration accordée à Tunisie Numérique, Lotfi Riahi, président de l’Organisation tunisienne pour informer le consommateur, a tiré la sonnette d’alarme. Il affirme que « la hausse du coût du loisir atteint 30 % par rapport à l’année dernière », une augmentation qui touche aussi bien les transports que l’hébergement et les services de base dans les zones touristiques.
Parmi les facteurs pointés du doigt, la flambée des tarifs des taxis figure en bonne place. Ce mode de transport, souvent utilisé pour se rendre aux plages publiques ou dans les zones de loisirs, devient de moins en moins accessible pour les foyers aux revenus modestes.
L’hébergement touristique n’est pas épargné. Selon Riahi, les prix des hôtels ont largement dépassé la capacité financière du citoyen moyen, poussant nombre de Tunisiens à renoncer aux séjours estivaux ou à contracter des crédits à la consommation, malgré les taux d’intérêt élevés. Une tendance préoccupante qui risque d’aggraver l’endettement des ménages déjà fragilisés.
Face à cette situation, l’appel est lancé pour encourager des solutions alternatives et accessibles, permettant aux citoyens de profiter de moments de détente sans compromettre leur équilibre financier. Les initiatives locales, les circuits de proximité ou encore les activités culturelles gratuites pourraient représenter des pistes à explorer pour alléger le fardeau des dépenses estivales.
Le défi pour les pouvoirs publics et les opérateurs économiques est désormais de concilier relance touristique et équité sociale, dans un contexte où chaque dinar dépensé compte pour la majorité des familles tunisiennes.
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