Economie

L’ONAGRI a fouillé au Marché de gros : Ces pratiques méritent une enquête, la souffrance des consommateurs l’exige

L’ONAGRI a fouillé au Marché de gros : Ces pratiques méritent une enquête, la souffrance des consommateurs l’exige

L’observatoire national de l’agriculture (ONAGRI) a pris le pouls de l’approvisionnement et des tarifs des principaux produits de base sur le Marché de gros de Bir El Kassaa, à la date du 13 septembre 2024. Mauvaise nouvelle pour les consommateurs : La plupart des prix ont explosé et pour beaucoup rien ne le justifie…

Les prix pratiqués sur les fruits s’envolent par rapport aux niveaux de 2023 à la même date, notamment les poires, +71%, à 6000 millimes/kg ; les pommes affichent une hausse de 50%, à 3000 millimes/kg ; les grenades et les pêches +33% (respectivement 2000 millimes/kg et 4000 millimes/kg).

Par contre les prix des melons (1000 millimes/kg) et des raisins (4000 millimes/kg) n’ont pas bougé d’après les relevés de l’ONAGRI.

A noter que la forte hausse de certains fruits s’explique par la baisse des quantités ventilées sur le marché, notamment les poires (-53%), les pêches (-38%) et les pommes (-36%). Mais les quantités de grenades et de raisins distribuées ont connu une hausse sensible, respectivement +200% et +23%. Alors qu’est-ce qui explique la flambée des prix des grenades et pourquoi les prix des raisins ne baissent pas alors que les stocks ont gonflé ?

Par ailleurs les données montrent une nette augmentation des prix de certaines variétés de légumes, ces majorations vont de +25% pour les oignons (1000 millimes/kg) à +100% pour les concombres (2000 millimes/kg), et même +205% pour les courges (5500 millimes/kg), en comparaison avec les tarifs du 13 septembre 2023.

Par contre les prix des tomates, des poivrons doux et des pommes de terre ont diminué respectivement de 58% (700 millimes/kg), 23% (1000 millimes/kg) et 9% (1450 millimes/kg).

Ces tendances sont à mettre en rapport avec une progression notable de l’approvisionnement en légumes du Marché de gros de Bir El Kassaa, jusqu’à +75% pour les tomates et 100% pour les oignons. Donc théoriquement les prix des oignons ne devraient pas augmenter de 25% mais au contraire baisser fortement. Seule la flambée des tarifs des courges se justifie – et encore – vu que la quantité a chuté de 82% sur une année.

S’agissant des poissons l’ONAGRI s’est borné à publier les indicateurs de deux variétés : la sardine dont le prix a baissé de 44%, à 3215 millimes/kg et le pataclet dont le tarif atteint des sommets, +284% (2600 millimes/kg en septembre 2023, 10 000 millimes/kg présentement).

 

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