Economie

L’ONAGRI appelle à mettre en place des stratégies de gestion durable des ressources en eau

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L’Observatoire National de l’Agriculture (ONAGRI) vient de publier une note intitulée « Valeur économique de l’eau pour les différentes cultures irriguées ».

La note de l’Observatoire indique que dans les zones arides et semi-arides, l’irrigation des terres est impérative pour l’augmentation et la stabilisation de la production agricole du fait que l’apport d’eau d’irrigation entraîne une diversification des cultures et une augmentation de leur rendement pour subvenir aux besoins des populations et accroitre l’exportation.

En Tunisie, le problème de la rareté des ressources hydriques est de plus en plus menaçant, en effet, le ratio par habitant et par an n’est que de 420 m3 pour la, un taux faible par rapport aux normes internationales considérant les pays ayant moins de 1000 m3 par habitant par an en tant que pays pauvre en eau, indique l’ONAGRI.

D’après l’observatoire, la valorisation de l’eau est ainsi incontestablement, le plus grand défi auquel doit faire face l’agriculture irriguée, cette valorisation passe d’une part par une maîtrise des gaspillages comme par une augmentation de la productivité de l’eau d’irrigation sachant qu’en Tunisie, la superficie totale irrigable est de l’ordre de des 435 mille ha en 2020 dont 243 mille ha de périmètres publics irrigués (PPI) et 192 mille ha de périmètres irrigués privés (PIP). Les périmètres irrigués présentent environ 8,2% de la surface totale agricole utile (environ 5 millions ha). Au niveau national et pour la période 2006-2018, le taux d’intensification cultural moyen des PPI est de 81% et atteint 100% dans les PIP.

En outre, on souligne que le secteur irrigué participe à hauteur de 35% en valeur de la production agricole du pays, 95% de la production maraichère, 70% de la production arboricole et 30% de la production laitière et que sur le plan socio-économique, le secteur irrigué contribue à 20% des exportations agricoles (agrumes, dattes, primeurs…) mais la raréfaction des ressources en eau et l’augmentation croissante de leur demande globale, particulièrement dans le secteur agricole qui détient 80% de la consommation pose le débat sur la problématique de l’amélioration de l’efficience d’utilisation et de la productivité de l’eau.

Les acteurs concernés par l’irrigation, notamment les décideurs et les irrigants, ont besoin d’indicateurs sur l’efficience de l’irrigation et la productivité de l’eau afin de mettre en place des stratégies appropriées de gestion durable des ressources en eau, précise l’ONAGRI.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek