Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi aux journalistes, à bord de l’avion présidentiel, qu’« il ne se passera rien » concernant les pourparlers de paix entre la Russie et l’Ukraine tant qu’il ne rencontrera pas le président russe Vladimir Poutine.
Lors de son vol de retour après une tournée dans le Golfe qui a inclus l’Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis, un journaliste lui a posé la question suivante : « Êtes-vous déçu par le niveau de la délégation envoyée par les Russes en Turquie ? » Trump a répondu : « Je ne sais rien à propos de cette délégation. Je ne suis déçu de rien ! Pourquoi le serais-je ? Nous venons tout juste d’obtenir 4 000 milliards de dollars ! »
Trump a ajouté : « Écoutez, il ne se passera rien tant que Poutine et moi ne nous rencontrerons pas, d’accord ? De toute évidence, il ne serait pas allé là-bas si je n’y étais pas. Je ne pense pas que quoi que ce soit puisse se produire — que cela vous plaise ou non — tant que lui et moi ne nous rencontrerons pas. Mais nous devons résoudre ce problème, car beaucoup de gens meurent. »
Cette déclaration intervient au moment où le président ukrainien en fin de mandat, Volodymyr Zelensky, rencontrait le président turc Recep Tayyip Erdoğan à Ankara.
Sebastian Gorka, directeur principal de la lutte contre le terrorisme au Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche et adjoint du président américain, a pour sa part prédit une rencontre imminente entre Poutine et Trump.
Gorka a précisé que le président américain adopte une approche réaliste en ce qui concerne le règlement régional du conflit ukrainien, déclarant : « Nous reconnaissons d’abord la réalité sur le terrain. Nous ne sommes pas utopistes, nous ne croyons pas à une cité idéale. Notre priorité absolue est d’arrêter l’effusion de sang. Le reste viendra ensuite. »
Hier, les premières négociations entre la Russie et l’Ukraine depuis trois ans devaient se tenir à Istanbul, mais elles ont été reportées à ce vendredi. Elles devraient avoir lieu dans le même site qu’en 2022 : le bureau de Dolmabahçe, relevant de la présidence turque, au cœur d’Istanbul.
L’agence Reuters a rapporté dans la nuit, citant un responsable américain anonyme, que Trump, qui envisageait auparavant de se rendre en Turquie pour participer aux négociations, a renoncé à cette idée.
De son côté, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a affirmé qu’une percée dans le conflit ne pourra être obtenue que par une rencontre entre les présidents russe et américain. Il a précisé qu’aucune date n’avait encore été fixée pour cette rencontre potentielle, et que les deux parties doivent encore décider de la manière d’organiser un dialogue entre les deux dirigeants.
La semaine dernière, le président russe a proposé à l’Ukraine de reprendre les négociations directes sans conditions préalables, affirmant qu’il n’excluait pas la possibilité d’un cessez-le-feu réel que Kiev respecterait.
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