Hier, lundi 14 juin 2021, la Cour de cassation égyptienne a confirmé les condamnations à mort contre 12 personnes, dont des dirigeants de la confrérie des frères musulmans en Égypte dont Safouat Hejazy, Mohammed Beltaji, Issam Ariane et Abd al-Rahman al-Bar”, suite à l’affaire du sit-in de Rabaa en 2013, selon des responsables égyptiens.
Dans la même affaire, le tribunal avait commué les peines de 31 accusés de la peine de mort à la réclusion à perpétuité.
En 2018, un tribunal pénal égyptien a condamné à mort 75 partisans de la confrérie des frères musulmans après avoir été reconnus coupables de meurtre, de séquestration d’agents des forces de l’ordre et de rébellion lors de leur sit-in au Caire en août 2013. De lourdes peines allant jusqu’à 15 ans de prison ont été prononcées contre 374 inculpés, ainsi qu’une peine de 10 ans de prison contre Oussama Morsi (fils de l’ancien président déchu Mohammed Morsi).
Le guide « suprême » de la confrérie, Mohammed Badii a écopé d’une peine de 25 ans de réclusion, une première dans l’histoire des frères musulmans en Égypte.
Les partisans de Morsi avaient organisé des sit-in au quartier Rabaa al-Adawiya et à la place al-Nahda pour protester contre la révolution du 30 juin 2013 qui s’est soldé par la destitution de Morsi le 3 juillet 2013. Suite à la dispersion des sit-in de Rabaa et d’al-Nahda, les services de sécurité ont lancé une répression massive contre les partisans de Morsi, notamment les dirigeants et cadres des Frères musulmans, que les autorités qualifient de « terroristes » depuis décembre 2013.
Notons que plusieurs observateurs considèrent que ces lourdes peines prononcées contre les dirigeants de la confrérie des frères musulmans confirment la volonté des autorités égyptiennes de rompre définitivement avec l’époque durant laquelle le pouvoir entretenait des relations floues avec la confrérie voire même complaisantes.
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