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L’UE avertit : la guerre de Poutine mettra à genoux les Européens fin 2022

L’UE avertit : la guerre de Poutine mettra à genoux les Européens fin 2022

Le dernier rapport du FMI sur les déflagrations de la guerre en Ukraine l’avait dit, l’Union européenne (UE) le confirme ce vendredi 11 novembre : l’Europe est loin d’en avoir fini avec ses pépins économiques, bien au contraire. Dès la fin de cette année c’est récession pour tout le monde, ou presque et une inflation qui dépasse les prévisions du fait de la montée des prix de l’énergie…

Tous logés à la même enseigne

Le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, l’a dit ce vendredi 11 novembre devant la presse. «Nous avons des mois difficiles devant nous», a-t-il averti, confirmant les sombres prédictions du président Emmanuel Macron en août 2022, ce que les Français expérimentent déjà. L’activité économique du continent connaîtra une sévère contraction au dernier trimestre de 2022 et au premier de 2023, ce qui signifie «récession» aussi bien pour l’UE, la zone euro que «la plupart des Etats membres».

La conséquence immédiate est que l’évolution du PIB européen pour l’an prochain a été sérieusement rognée, à peine 0,3% pour les nations qui ont l’euro comme monnaie, alors que la dernière prévision faisait état de 1,4%. Seule éclaircie : Le retour de la croissance est programmé pour le printemps prochain. Mais vu que personne ne sait comment va évaluer la conjoncture mondiale (Ukraine, la menace chinoise sur Taïwan, les bruits de botte en Corée du Nord et en Iran, etc.), cette affaire est des plus incertaines.

L’inflation pourrait être insoutenable

L’Europe est lourdement impactée par les effets de l’incursion russe en Ukraine. Elle «fait partie des économies avancées les plus touchées, en raison de sa proximité géographique avec la zone de guerre et de sa forte dépendance aux importations de gaz en provenance de Russie», a indiqué la Commission européenne dans un communiqué.

Sur le front de l’inflation les choses vont se gâter sérieusement dans la zone euro pour 2023, à 6,1%, contre 4% prévu initialement. Mais les prix pourront amorcer une décrue fin 2022. Sur la totalité de l’année 2022, Bruxelles parle maintenant d’une inflation de 8,5%, contre 7,6%  dans son dernier rapport. «L’incertitude reste exceptionnellement élevée» à cause de la guerre et pourrait réserver d’autres mauvaises surprises, a alerté Paolo Gentiloni.

Pour le moment les stocks de gaz sont à un niveau suffisant, mais la fermeture presque totale du robinet russe et l’impossibilité pratique de résorber à court terme ce déficit avec d’autres sources d’importations augure un hiver 2023/2024 compliqué, a dit le commissaire européen. Si les efforts des Européens ne donnent rien des cataclysmes économiques guettent, a-t-il ajouté. Le PIB pourrait alors plonger de 0,9% en 2023 et l’inflation monter à des niveaux insoutenables…

L’Allemagne trinque déjà, elle trinquera davantage

L’Allemagne, première économie du continent, déjà sévèrement impactée, sera la plus affectée l’an prochain parmi les pays de l’UE, avec un repli de 0,6% de son PIB ; la France ne devrait pas faire mieux que 0,4% de croissance, l’Espagne 1% et l’Italie 0,3%. Par contre le Danemark sortirait du lot avec une inflation d’à peine 3,7% alors que ça flambera en Allemagne, bien au-delà de la moyenne de la zone euro (7,5%) et presque deux fois plus qu’en France (4,4%), d’après les prévisions de Bruxelles.

Seuls motifs de satisfaction : Le marché du travail européen devrait résister à la tempête ; le taux de chômage, historiquement bas, ne devrait monter «que marginalement», passant de 6,8% en 2022 à 7,2% l’an prochain dans la zone euro.

 

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