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L’UGTT entame son tour de chauffe ce 11 février, ça durera un mois

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Dans la même journée où des responsables de la centrale syndicale sont convoqués devant le juge pour s’expliquer sur les débrayages dans le transport public l’UGTT jette sur la place publique le programme copieux qu’elle a concocté pour agiter le pays. Manifestations, marches, rassemblements : Noureddine Taboubi et compagnie utiliseront tout l’attirail du parfait syndicaliste pour se faire entendre par l’exécutif, puisque tout ce qui a été fait jusqu’ici est tombé à plat.

Des sources syndicales au fait de cette affaire ont confié ce lundi 6 février à une radio privée le menu suivant :

11 février rendez-vous à Kébili.

18 février : Sfax, Kairouan, Kasserine, Monastir, Nabeul, Bizerte, Jendouba, Médenine et Tozeur.

25 février : Mahdia, le Kef, Siliana, Gafsa et Béja.

4 mars : Tataouine, Gabès, Zaghouan, Sousse et Sidi Bouzid.

On a appris qu’une marche sera organisée dans le Grand-Tunis dans un peu plus d’un mois, le 11 mars 2023 ; les manifestants partiront du siège de l’UGTT et des unions régionales.

Théoriquement le comité administratif de l’UGTT reste dans les clous syndicaux, en mettant en avant des dossiers sociaux et des accords paraphés que le gouvernement foule au pied, des orientations sociales et économiques qui ne vont pas dans le sens des intérêts des travailleurs. Mais dans les faits la grogne de Taboubi et ses camarades a des soubassements politiques…

Le refus obstiné du chef de l’Etat, Kais Saied, d’inviter l’UGTT à sa table et encore plus de tracer avec elle la trajectoire du pays est la raison principale de la brouille. Aucun chef de l’exécutif n’a osé faire ça à la centrale syndicale depuis la dite Révolution. Le président de la République, jusqu’ici, pilote seul sa barque, décide seul.

Hfaiedh Hfaiedh a dernièrement livré les grandes lignes du projet de sauvetage national. Mais la centrale syndicale s’attend à une fin de non-recevoir, et pour cause : Son document envisage la possibilité d’élections anticipées, au besoin et la révision de la Constitution, si ça s’impose. Deux points qui n’ont aucune chance de sauter le barrage Saied, et ça l’UGTT le sait.

Hfaiedh avait ajouté que le comité administratif de l’UGTT planchera sur un plan B si le chef de l’Etat ferme la porte. Manifestement ils n’attendront pas de poser leur projet sur le bureau du Saied et de se voir signifier un refus, ils anticipent en frappant les premiers…

 

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