Economie

L’UGTT exige l’augmentation des salaires et hausse le ton

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Le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Tabboubi, a indiqué que la centrale syndicale demandera une augmentation salariale au profit des fonctionnaires, soulignant que « les négociations sociales concernant l’augmentation des salaires n’est pas une faveur ».

Hier, mercredi 16 mars 2022, lors d’un rassemblement syndical des employés du secteur des transports, Tabboubi a envoyé des messages aux autorités (les présidents de la république et du gouvernement) que les syndicats n’accepteront aucune négociation avec le Fonds monétaire international aux dépens des classes faibles et moyennes, avertissant que la classe moyenne glisse vers la pauvreté.

Tabboubi a déclaré que le syndicat n’acceptera pas la cession des entreprises publiques dans le cadre du plan de réforme économique proposé par le gouvernement en vue d’obtenir un prêt du FMI, notant que le syndicat a son programme de réforme qui tient compte des particularités de la situation sociale et économique du pays. Le secrétaire général de l’UGTT a ajouté que l’organisation syndicale n’est pas responsable de la situation économique du pays et n’acceptera pas qu’elle soit le bouc émissaire d’un parti politique.

Il a poursuivi dans un message au gouvernement, « Si vous voulez que ce soit une bataille de réforme, le syndicat sera une force de proposition et de décollage », soulignant la disponibilité de l’UGTT à présenter un plan de réforme qui sera mis en œuvre au coût social le plus bas.

C’est la première fois que le secrétaire général de l’UGTT supervise un rassemblement et envoie des messages clairs aux autorités, depuis que son mandat a été renouvelé lors du 25e congrès de l’UGTT le mois dernier.

Après ce congrès, l’UGTT revient sur le devant de la scène nationale en Tunisie pour aborder les réformes économiques que le gouvernement de Najla Bouden veut mettre en œuvre en réponse aux exigences du Fonds monétaire international, qui fixe des conditions strictes en échange d’un prêt à la Tunisie d’au moins 4 milliards de dollars, dont le gel des augmentations de salaires et la levée des subventions.

Le Fonds monétaire international demande aussi l’engagement officiel de l’UGTT et des acteurs politiques en Tunisie en échange d’un prêt dont le pays a besoin pour financer son budget.

Au cours de l’année 2022, la Tunisie a besoin de financements pour continuer à subventionner les carburants, les produits de base et le transport à hauteur de 7,2 milliards de dinars (2,18 milliards d’euros), alors que la guerre russo-ukrainienne alourdit la facture de la subvention des produits de base et des carburants du fait de la hausse des prix mondiaux.

Mardi dernier, la Banque centrale de Tunisie a mis en garde contre les « répercussions de la guerre russo-ukrainienne sur l’activité économique internationale, sur les chaînes d’approvisionnement et sur les prix mondiaux des matières premières et des denrées alimentaires de base, qui affecteraient considérablement les niveaux d’inflation ».

Le taux d’inflation a atteint 6,7% en janvier 2022, contre 6,6% en décembre 2021.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek
Tags: FMI