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L’UGTT gâche “la fête” de la Constitution, Saied ne sera jamais tranquille [Vidéo]

Le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a fait une descente ce vendredi 1er juillet chez les magistrats grévistes. Il leur a dit ceci : «Nous voulons une justice équitable et indépendante et notre venue ici (…) est motivée par un appel à cesser la grève, car le problème de la justice est le problème de tout le monde»…

On pourrait croire, de prime abord, que le leader de la centrale syndicale donne un précieux coup de main au chef de l’Etat, Kais Saied, lui qui envisage justement, dans sa nouvelle République, de “criminaliser” la grève des juges, au même titre que celle de l’armée et de la police. Le président de la République n’appréciera certainement pas ce qui suit…

«Nous ne voulons pas d’une justice aux ordres car qu’elle en soit consciente ou pas l’autorité favorise elle-même cette corruption qu’elle prétend combattre. Nous vous invitons à stopper la grève et à trouver un autre mode de protestation car effectivement la réforme doit venir de l’intérieur» a asséné Taboubi.

Le secrétaire général de la centrale syndicale est d’avis que le dossier de la justice est sciemment mis en relief pour que sa réputation soit salie et qu’il faut absolument mettre un terme à la grève avant que la partie adverse – devinez laquelle – ne parvienne à ses fins. «Il faut couper l’herbe sous leur pied, pour que la justice ne soit pas diabolisée, pour qu’elle recouvre son éclat», a-t-il conclu.

Taboubi a choisi le lendemain de la publication de la nouvelle Constitution de Saied pour jeter la pierre dans le jardin présidentiel. Une provocation signée publiquement, dans un combat épique contre le président de la République qui va monter crescendo maintenant qu’on connait les grandes lignes de la troisième République où la seule tête qui dépasse est celle du chef de l’Etat…

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