Politique

L’UGTT négocie des grèves dans les ports et aéroports du monde, mais il en faudra plus…

L’UGTT négocie des grèves dans les ports et aéroports du monde, mais il en faudra plus…

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, est en plein tour de chauffe dans la perspective de la grève générale de ce 16 juin. En attendant de jauger ses forces le jour J pour enchaîner avec la deuxième grève générale qui est déjà dans les tuyaux, la centrale syndicale ameute ses soutiens à l’international. On a appris ce jeudi 9 juin que la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) projette d’organiser des grèves un peu partout dans le monde pour soutenir Taboubi et compagnie…

C’est le secrétaire général de la Fédération général du transport, Wajih Zidi, qui a donné l’information ce jeudi 9 juin lors de la clôture des travaux de la conférence internationale des jeunes de l’ITF. Il a indiqué sur une radio privée que les détails de cette affaire et sa date seront communiqués prochainement. Ce qu’on sait c’est que le mouvement devrait frapper des ports et des aéroports à l’international…

Le secrétaire général de l’UGTT y voit une reconnaissance de la place centrale de l’organisation en Tunisie. Il est vrai que depuis les deux grèves qui avaient fait plier l’ancien chef du gouvernement Youssef Chahed Taboubi et les siens n’ont pas testé leur force. Sauf qu’à l’époque le combat contre le gouvernement était éminemment social, d’ailleurs il cessa dès que Chahed céda face aux exigences de l’UGTT sur les augmentations salariales mentionnées dans les accords. Cette fois le bras de fer entre Taboubi et le chef de l’Etat, Kais Saied, a des relents de bataille politique

Il n’est pas certain que la grève du 16 juin ait le même retentissement que celles qui ont flancher le gouvernement Chahed, parce que justement beaucoup de salariés, dont bon nombre partagent les orientations de Saied, rechignent à s’embarquer dans un combat politique. Donc Taboubi prend un sacré risque. Si ça passe il en tirera toute la gloire, mais si ça fait pschitt l’UGTT ne s’en remettra pas, du moins la direction actuelle…

D’ailleurs les soutiens du président de la République ont bien senti qu’on était à un point de basculement et ont invité la centrale syndicale à déposer ses armes politiques pour se recentrer sur le social et la défense des intérêts des travailleurs. Mais Taboubi est allé trop loin pour faire machine arrière. Tout recul serait considéré comme une déroute, exactement comme Kais Saied avec son projet constitutionnel… A moins que le nouveau gouverneur de Sfax parvienne à convaincre les deux parties de couper la poire en deux. Mais rien n’est moins sûr.

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