La Commission européenne a voté ce vendredi en faveur de l’augmentation des droits de douane sur les voitures électriques importées de Chine, passant de 10% à 45%.
Cette décision, qui entrera en vigueur à la fin du mois d’octobre pour une durée de cinq ans, suscite des inquiétudes quant à une possible guerre commerciale entre l’Union européenne (UE) et la Chine.
Les motivations de l’Union européenne
Selon la Commission, l’augmentation des taxes vise à rétablir une concurrence équitable, pointant du doigt les subventions chinoises aux constructeurs automobiles nationaux. L’UE considère que ces aides étatiques faussent la concurrence et entravent le commerce transfrontalier.
De son côté, la Chine a nié à plusieurs reprises les accusations de subventions excessives dans son secteur automobile, tout en avertissant qu’une augmentation des taxes européennes entraînerait des mesures de rétorsion sur les importations européennes.
Des craintes de guerre commerciale
L’annonce de cette décision a immédiatement déclenché des réactions mitigées. L’Allemagne, notamment, s’est montrée réticente. Le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, a exprimé ses préoccupations sur la plateforme X (anciennement Twitter), déclarant : «
La Commission européenne ne devrait pas déclencher une guerre commerciale ». L’Allemagne faisait partie des cinq pays de l’UE qui ont voté contre cette augmentation des taxes, craignant des représailles de la part de la Chine, un marché crucial pour les constructeurs automobiles allemands.
Les réactions de l’industrie automobile
La firme automobile allemande Volkswagen a rapidement réagi, qualifiant la décision de « mauvaise approche ».
Dans un communiqué, le constructeur a indiqué : « Nous maintenons notre position selon laquelle les droits de douane prévus sont la mauvaise approche et ne contribueront pas à améliorer la compétitivité de l’industrie automobile européenne ».
Des positions divergentes au sein de l’UE
Cette décision met en lumière les divergences d’opinions au sein de l’UE sur la manière de gérer les relations commerciales avec la Chine. Alors que certains pays, comme la Hongrie, mettent en garde contre une « guerre économique froide » avec la Chine, d’autres prônent une politique plus stricte. Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a souligné que l’UE se dirigeait vers un conflit économique avec Pékin. Contrairement à certains membres de l’UE qui envisagent de réduire leur dépendance envers la Chine, la Hongrie a renforcé ses liens commerciaux et ses investissements dans le pays asiatique.
Cette décision marque un tournant dans les relations commerciales entre l’Union européenne et la Chine, et il reste à voir comment cette situation évoluera dans les prochains mois.
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