L’Union des travailleurs de Tunisie (UTT), complètement éclipsée sur la scène syndicale par l’omniprésente Union générale tunisienne du travail (UGTT), a peut-être trouvé le moyen d’exister enfin : Parier sur le triomphe du chef de l’Etat, Kais Saied, au référendum du 25 juillet 2022…
L’organe central de l’UTT, qui s’est réuni hier samedi 16 juillet, a invité ce dimanche les citoyens-électeurs à porter leurs voix, massivement, sur le «Oui» à la nouvelle République proposée par Saied…
Rappelons que l’UGTT avait laissé entendre qu’elle présenterait un projet de Constitution face à celui de l’occupant du palais de Carthage. La centrale syndicale a lambiné par la suite, louvoyé pour finalement annoncer publiquement qu’elle ne prend pas partie dans cette affaire. Pour l’UTT c’est clair, net et précis : Elle mise tout sur le président de la République, en se disant que sa victoire sera peut-être le début d’une vraie alternative syndicale en Tunisie…
Dans son communiqué émis ce dimanche, l’UTT insiste sur le fait que depuis sa création, elle a été superbement boudée par tous les gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays et ce, en dépit de son activisme dans les secteurs phares de l’économie tunisienne…
Le syndicat martèle qu’il appuie la dynamique du 25 juillet et souligne la portée du virage historique pris par la Tunisie.
Sur ce coup c’est quitte ou double. Si le président de la République gagne son pari du 25 juillet il y a des chances qu’il soit reconnaissant à ceux qui l’ont soutenu ; par contre s’il rate son rendez-vous Noureddine Taboubi et compagnie se feront un malin plaisir d’atomiser l’UTT qu’ils martyrisaient déjà…
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