Le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, n’est certes pas resté à Djerba jusqu’à la fin du Sommet de la Francophonie mais il n’est pas venu vide. Et ce qu’il a amené dans ses valises, dans les circonstances actuelles, a sans doute plus de poids qu’un discours sirupeux à la tribune de la grand-messe de la Francophonie : 200 millions d’euros…
Ce financement a été acté hier samedi 19 novembre par le ministre tunisien de l’Economie et de la Planification, Samir Saïed et la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, en marge du 18e sommet de la Francophonie. Les services de Samir Saïed ont indiqué, via un communiqué, que cet argent sera affecté au budget de l’Etat – qui a les pépins que l’on sait – et au vaste chantier des réformes phares.
Le ministre de l’Économie a magnifié le solide partenariat entre la Tunisie et la France, premier partenaire de la Tunisie dans tous les domaines. L’Italie, premier partenaire commercial de la Tunisie depuis peu, appréciera… À moins que ce soit une tactique savamment étudiée par Samir Saïed afin d’inciter le partenaire italien à en faire davantage pour aider Tunis à sortir la tête de l’eau.
En attendant le ministre de la Planification a dévoilé quelques pistes de réformes que va prochainement attaquer le gouvernent de Najla Bouden, notamment l’amélioration du climat des affaires, un dossier cher aux investisseurs étrangers et que tous les gouvernements de l’après-Révolution ont mis sur la table sans jamais le concrétiser. En tout cas Catherine Colonna n’a pas loupé une miette des engagements formels de la Tunisie. Place aux actes maintenant, une autre paire de manches…
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