Le président Emmanuel Macron n’a pas raté ses ennemis en Afrique – qui certainement ne tarderont pas à répliquer – ce lundi 6 janvier, dans ses traditionnels voeux adressés aux Ambassadeurs français, au palais de l’Elysée. Paris a dévissé en Afrique sous le règne de Macron, perdant le Mali, le Burkina Faso et le Niger en un temps record. Ils ont fini par larguer la CEDEAO, accusée d’être aux ordres de la France, pour se coaliser dans l’Alliance des Etats du Sahel. La traînée de poudre a gagné des alliés historiques de Paris tels que le Tchad et le Sénégal, et dernièrement la Côte d’Ivoire. Partout la France-Afrique recule, militairement et économiquement. En février 2023 le président français avait annoncé, entre autres, qu’il ferait une tournée africaine “tous les 6 mois“, les développements fulgurants sur le continent ne lui en laisseront pas le temps. Son Envoyé spécial n’a pas pu que constater une déconfiture très avancée, irréversible, comme l’est toujours le vent de l’Histoire. Macron a déclaré ceci ce lundi :
“Nous avons choisi de bouger parce qu’il fallait bouger. 1) On a regardé notre relation passée, mémorielle, culturelle. On la factualise, on l’assume et on se dit la vérité. Mais on ne cède rien à la désinformation et aux ingérences. 2) Nous avions une relation sécuritaire, elle était de deux natures en vérité : une partie c’était notre engagement contre le terrorisme, depuis 2013. On avait raison, je crois qu’on a oublié de nous dire Merci. C’est pas grave, ça viendra avec le temps. L’ingratitude, je suis bien placé pour le savoir, est une maladie non transmissible à l’homme.
Mais je le dis pour tous les gouvernants africains qui n’ont pas eu le courage vis-à-vis de leurs opinions publiques de le porter : aucun d’entre eux ne serait aujourd’hui avec un pays souverain si l’armée française ne s’était pas déployée dans cette région. Et j’ai une pensée émue pour nos soldats qui parfois ont donné leur vie et pendant des années se sont battus. Nous avons bien fait. On est parti parce qu’il y a eu des coups d’Etat, parce qu’on était là à la demande d’Etats souverains, qui avaient demandé à la France de venir”.
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