Chaque fois que le mouvement Echaab, premier soutien du président de la République, sort du bois on se demande s’il a vent de quelque chose qui se trame du côté du palais de Carthage. Alors quand le secrétaire général du mouvement Echaab, Zouhair Maghzaoui, assène ce lundi 20 décembre sur une radio privée que l’assainissement de la justice est une priorité absolue, on peut se demander s’il annonce une prochaine opération après la temporisation du 13 décembre 2021…
Maghzaoui, qu’on on n’a pas vu battre le pavé le 17 décembre 2021, est d’avis qu’il faut absolument en finir avec le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Selon lui le fait que deux grands magistrats tunisiens – il fait allusion à Taieb Rached et Béchir Akremi – soient démis de leurs fonctions pour corruption présumée est la preuve éclatante que l’institution est gangrénée…
D’après lui des affaires retentissantes telles que les assassinats politiques et le départ de djihadistes vers les les zones de conflit sont l’illustration du caractère délétère du système judiciaire. Il a pointé du doigt le mouvement Ennahdha lequel a, toujours selon lui, mis la main sur l’appareil judiciaire pour paralyser l’Etat.
Pour couper l’herbe sous le pied de ceux qui l’accusent d’être la courroie de transmission du chef de l’Etat, Maghzaoui rappelle que lui et les siens avaient souligné l’urgence de toiletter la justice bien avant que Kais Saied n’en fasse son combat. Le mouvement Echaab boite à idées du président de la République ? Maghzaoui & Compagnie assument parfaitement. Reste à savoir si l’autre partie assume également le fait de devoir quelque chose à un parti, quel qu’il soit, lui qui officiellement les disqualifie tous…
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