Monde

Mali : Exit la France et Poutine est venu, pourtant le péril djihadiste tue jusqu’au chef du cabinet présidentiel

Mali : Exit la France et Poutine est venu, pourtant le péril djihadiste tue jusqu’au chef du cabinet présidentiel

Le Mali a mis dehors les troupes françaises et cédé aux sirènes de la Russie mais ses problèmes ne sont pas réglés pour autant, au contraire le mal empire. Non seulement les terroristes continuent de tuer en plus ils parviennent même à toucher le coeur de la junte militaire au pouvoir depuis 2020…

Le chef de cabinet du président de transition a été fauché, avec ses trois collaborateurs, par une attaque mardi dernier dans la soirée, aux abords de la frontière avec la Mauritanie. L’embuscade n’a pas été revendiquée mais elle démontre, une fois de plus, que l’installation des mercenaires russes du groupe Wagner n’a aucun effet sur la sécurisation du pays. On pourrait dire la même chose du Burkina Faso où les tueries perdurent.

Ce n’est qu’hier jeudi 20 avril que le cabinet du colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne, a ébruité ce drame aux allures de camouflet pour le pouvoir en place et son nouvel allié, Moscou. Oumar Traoré est tombé près de la localité de Nara, une zone où les jihadistes font la loi. Il a été inhumé hier à Kati, une ville aux environs de la capitale Bamako tenue par les militaires, indique la même source.

Un agent de sécurité, un entrepreneur et un chauffeur ont été tués dans l’attaque, un autre chauffeur est porté disparu. La délégation “des œuvres sociales du président” s’est rendue dans la région pour inspecter les forages de puits destinés aux populations de la ville de Nara, près de la forêt du Wagadou, réputée pour son intense activité djihadiste.

Le président russe Vladimir Poutine a dernièrement tenu des propos très séduisants en direction du continent africain. Ce dernier a également une grande place dans ce qu’il considère comme une rupture avec l’Occident et un remodelage de l’architecture géopolitique mondiale. Le maître du Kremlin se répandra certainement en promesses lors du sommet Russie-Afrique, du 26 au 29 juillet à Saint-Pétersbourg. Mais encore faudrait-il que Moscou ait les moyens de tenir ses engagements, avec une guerre en Ukraine dont il ne sortira pas indemne.

Ces attaques meurtrières récurrentes au Mali et au Burkina Faso, les têtes de pont de la propagande russe en Afrique, sont l’illustration du péril sécuritaire dans cette partie du continent et des réponses fortes urgent. La Russie a-t-elle les moyens de répondre aux besoins criants de ses nouveaux poulains ? Rien n’est moins sûr…

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut