La tension reste vive à Los Angeles, où de violents affrontements ont opposé ce dimanche 8 juin les forces de l’ordre à des manifestants protestant contre la politique migratoire du président Donald Trump. Alors que les rues du centre-ville sont devenues le théâtre de scènes de chaos, une journaliste australienne a été blessée en pleine retransmission en direct, victime d’un tir de balle en caoutchouc lancé par un policier.
Lauren Tomasi, reporter du média australien 9News, couvrait les rassemblements lorsque la situation s’est brutalement dégradée. « La police de Los Angeles se déplace à cheval, tire des balles en caoutchouc sur les manifestants et les repousse au cœur de la ville », décrivait-elle au micro, avant de pousser un cri de douleur, visiblement atteinte à la jambe. Son caméraman s’est aussitôt écrié à l’attention des forces de l’ordre : « Vous avez tiré sur la reporter ! »
L’incident, capté en direct, a suscité une vive émotion sur les réseaux sociaux et dans les rédactions internationales. 9News a rapidement publié un communiqué rassurant, affirmant que Lauren Tomasi et son caméraman sont « sains et saufs » et qu’ils poursuivront leur travail de terrain. La chaîne a toutefois rappelé que l’événement souligne les risques auxquels sont confrontés les journalistes lorsqu’ils couvrent des manifestations tendues, et insisté sur « l’importance de leur mission d’information dans un contexte aussi instable ».
Zone interdite et déploiement militaire
Face à l’escalade, la police de Los Angeles (LAPD) a déclaré le centre-ville « zone interdite de rassemblement », appelant les manifestants à se disperser immédiatement. Une partie du Civic Center, quartier institutionnel, a également été bouclée.
Malgré le déploiement de 2 000 membres de la Garde nationale par le président Trump pour renforcer la sécurité, les tensions ne faiblissent pas. Au moins 56 personnes ont été arrêtées en deux jours, selon un communiqué de la LAPD, tandis que trois agents des forces de l’ordre ont été légèrement blessés.
Les manifestations, nourries par le mécontentement croissant envers les politiques d’expulsion de migrants et les conditions de rétention, se poursuivent dans plusieurs grandes villes américaines, mais c’est à Los Angeles que la confrontation semble la plus intense.
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