Une condamnation liée à une manifestation pro-palestinienne
Le 26 décembre 2023, le tribunal de Salé a condamné 13 militants marocains à six mois de prison avec sursis et à une amende de 2 000 dirhams (640 dinars tunisiens environ) chacun.
Ces militants, membres du Front Marocain de soutien à la Palestine et de lutte contre la normalisation, ont été accusés de « participation à une manifestation non autorisée ».
Cette décision fait suite à leur participation, le 25 novembre 2023, à un rassemblement devant un magasin Carrefour dans le cadre de la campagne internationale de boycott de l’enseigne, dénoncée pour sa prétendue complicité avec les actes de l’État israélien en Palestine.
Une dénonciation des politiques marocaines
Dans un communiqué, BDS Maroc (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) a vivement critiqué cette condamnation, qualifiant le procès de “reflet de l’hypocrisie des discours officiels”. L’organisation accuse les autorités marocaines de proclamer un soutien à la cause palestinienne tout en renforçant les alliances avec Israël, notamment sur le plan militaire.
Le mouvement antisioniste a également réitéré son engagement à poursuivre la lutte contre l’occupation israélienne en appelant à des actions de boycott et de sanctions jusqu’à ce que “le peuple palestinien obtienne sa liberté et établisse son État avec Jérusalem comme capitale”.
Des condamnations répétées
Ces condamnations s’inscrivent dans une série de répressions ciblant les militants pro-palestiniens au Maroc. Début décembre, Ismaïl Lghazaoui, ingénieur agronome et membre actif de BDS Maroc, avait été condamné à un an de prison ferme et à une amende de 5 000 dirhams (environ 1600 dinars tunisiens) pour avoir participé à des mobilisations contre la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.
Une solidarité internationale en marche
Face à ces répressions, le Collectif Palestine Vaincra a exprimé son soutien aux militants marocains. L’organisation appelle à intensifier la campagne internationale de boycott contre Israël et les entreprises qu’elle accuse de complicité, comme Carrefour.
Ce collectif invite également à soutenir massivement les militants réprimés pour leur engagement en faveur des droits des Palestiniens.
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