Les grands moyens pour doper une croissance très molle en 2022 et conjurer les mauvais indicateurs que vient de confirmer le FMI. 300 milliards de Dirhams (DH) d’investissement public, c’est le paquet mis sur la table par le gouvernement de Aziz Akhannouch pour booster une économie atone et réaliser le grand saut en 2023.
Le projet de la loi de Finances 2023 voit grand : Une hausse de 55 milliards DH de l’investissement public rapporte le journal Aujourd’hui Le Maroc. Les entreprises et établissements publics se tailleront donc la part du lion, 140,5 milliards DH dans le Budget 2023…
«Cette part tient compte de la hausse substantielle des programmes d’investissement OCP. L’Office prévoit de lancer une nouvelle gamme de projets pour l’élargissement de ses capacités de production. On relève également une progression de 18,6 milliards de dirhams des investissements du budget général. La finalité étant de consolider l’effort important d’investissement dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’eau», indique la même source.
Le journal rappelle que le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, alimenté à hauteur de 45 milliards DH, ambitionne de faire du Maroc un hub d’investissement régional et international.
«L’investissement privé n’est pas en reste. Une attention particulière sera accordée au soutien de cet investissement pour atteindre les objectifs prônés par le nouveau modèle de développement, à savoir hisser l’investissement privé aux deux tiers de l’investissement national à l’horizon 2035 contre un tiers observé actuellement. L’atteinte de cet objectif sera portée par la mise en œuvre en 2023 de la nouvelle charte de l’investissement», a-t-on appris. S’y ajouteront de nouveaux dispositifs pour améliorer le climat des affaires et le cadre des marchés publics…
Le journal rappel que l’an dernier, l’enveloppe de l’investissement public avait gonflé de plus de 29% par rapport à 2017, passant de 190 milliards à 245 milliards DH fin 2022. La bonne santé des crédits d’investissement, de 2017 à 2021, illustre cette dynamique : 78,95 à 82,57%, près de 4 points de plus. «A cet effet, les émissions se sont chiffrées à 82,3 milliards de dirhams contre 67,01 milliards de dirhams en 2021. Ce saut marque l’effort volontariste d’intensification de l’investissement. Il traduit par ailleurs les efforts consentis pour l’accélération du rythme d’exécution des projets, particulièrement à travers l’assainissement des crédits de report. Ces efforts ont permis de réduire significativement le stock des reports», dit la même source.
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