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Maroc-Comme en 2022 : 45 milliards de dirhams pour éviter l’explosion sociale, 14 milliards pour commencer…

Maroc-Comme en 2022 : 45 milliards de dirhams pour éviter l’explosion sociale, 14 milliards pour commencer…

Le roi Mohammed VI l’avait décrété en août 2022, le gouvernement y retourne pour les mêmes raisons : Dépenser pour maintenir la cohésion sociale et éviter une explosion qui freinerait net l’élan de l’investissement étranger et de la relance économique. Des fonds additionnels de 14 milliards de dirhams (MMDH) seront affectés au Budget de l’Etat pour muscler les établissements et entreprises publics (EEP) frappés par les oscillations des prix sur le marché mondial. Il est aussi question de budgétiser les accords conclus entre le gouvernement et les partenaires sociaux, dans le cadre du Dialogue social…

L’information a été livrée hier lundi 3 juin par Fouzi Lekjaa, ministre délégué en charge du Budget, lors d’une réunion de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants. A noter que cette rencontre était dédiée à l’étude du décret relatif aux orientations validées par la dernière réunion du Conseil du gouvernement.

Le ministre a indiqué que sur ces financements supplémentaires, considérés comme «urgents et nécessaires», 4 milliards de dirhams (MMDH) seront affectés à l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) en 2024 pour éviter une majoration des prix. En conséquence les factures d’eau et d’électricité ne bougeront pas cette année, alors que la logique veut qu’elles montent, comme dans plusieurs pays, surtout ceux qui importent des matières premières pour produire de l’électricité.

Par ailleurs ces crédits prévoient 6,5 MMDH pour concrétiser les promesses du gouvernement dans le cadre du Dialogue social, dont le montant atteindra 45 MMDH d’ici 2026. A terme 4,25 millions de fonctionnaires et salariés seront touchés par ce dispositif. «La nouvelle approche adoptée par le gouvernement dans le dialogue social vise à renforcer le pouvoir d’achat de la classe moyenne, affectée par les fluctuations des prix au niveau international», assure Fouzi Lekjaa.

Il a fait comprendre que le Trésor public aurait plus les moyens de sa politique cette année, avec des recettes fiscales qui se sont établies à 14,3 MMDH au 31 mai 2024, soit une hausse de 14,58%. Quant aux recettes douanières, elles affichent +10,48% dans la même période par rapport à 2023. Ces bonnes nouvelles «sont le fruit d’un travail conjoint et des réformes multiples visant à élargir l’assiette fiscale», commente ministre.

Par ailleurs il a déclaré que par rapport aux objectifs initiaux le taux de réalisation de la Loi de finances 2024 s’établit à 46% au terme des cinq premiers mois de l’année. Lekjaa est d’avis que les succès enregistrés et la trajectoire dessinée par le gouvernement offriront des leviers pour financer des dépenses supplémentaires, y compris les 3,5 MMDH pour doper la compagnie nationale Royal Air Maroc et faire face aux urgences en rapport avec les produits de consommation agricoles jusqu’à la fin de 2024, affirme le ministre.

Enfin il a souligné que la mise en place de ces crédits supplémentaires s’inscrit dans la préparation du projet de Loi de finances 2025, concocté par le ministère de l’Économie et des Finances, avec le concours des différents départements ministériels, sur la base de l’article 60 de la loi organique encadrant La loi de finances, en vertu de l’article 70 de la Constitution.

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