Le dernier rapport de la BAD a prédit au Maroc une croissance de 1,8% cette année ; à en croire celui de la Banque Mondiale (BM), le royaume devra se contenter d’à peine 1,3% en 2022. Une prédiction qui se rapproche plus de celle faite en mai 2022 par la BERD (Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement), 1,2%…
D’après le document de la BM, le Maroc a de bonnes raisons d’y croire en 2023, avec une croissance qui pourrait monter jusqu’à 4,3% mais avant les réjouissances de l’an prochain il y a les affres et tourments de 2022, avec une conjonction de facteurs qui pèsent lourd. Le rapport intitulé «La reprise économique tourne à sec» pointe une saison agricole désastreuse, une conjoncture mondiale délétère et une envolée des prix des produits de première nécessité…
Les dégâts collatéraux de l’incursion russe en Ukraine sont venus se greffer à une sécheresse qui frappe durement le Maroc. La conséquence immédiate est que les autorités sont contraintes de hausser les quantités de céréales importées. Mais problème : Les prix ont flambé sur le marché international du fait de la guerre. C’est d’ailleurs ce que tente de corriger l’accord d’Istanbul, en Turquie, sur les céréales ukrainiennes…
Pour que le Maroc sorte de l’ornière il faut que la campagne agricole retrouve le niveau d’avant et que la tension mondiale baisse de plusieurs crans. Donc vous l’aurez compris : l’avenir dépendra aussi du président russe, Vladimir Poutine. Mais même avec tout ça on sera encore très loin des performances de 2021, avec un taux de croissance qui s’était hissé à 7,9%…
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