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Maroc : De la grande corruption à la Justice, le ministre liquide les islamistes du PJD

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C’est le grand ménage au département de la Justice. Après l’éviction d’Abdelillah Hakim Bennani, secrétaire général du ministère de la Justice, le maître des lieux, Abdellatif Ouahbi, s’attaque aux autres hauts cadres de l’institution, dont la grande majorité d’obédience islamiste (Parti de la justice et du développement, PJD). Et les têtes tombent. Sale temps pour le PJD…

Les islamistes payent cher leur déroute électorale de septembre 2021. Le gouvernement d’Aziz Akhannouch est en train de les rayer de toutes les tablettes publiques. Après la disgrâce des députés islamistes, traqués par la Cour des comptes pour de graves infractions, c’est au tour des responsables du ministère de la Justice estampillés PJD de trinquer, rapporte le journal Al Akhbar dans son édition de ce 1er juin.

Abdellatif Ouahbi a déjà identifié ses cibles et frappera très prochainement. Le quotidien indique que ces responsables avaient été installés par l’ex-ministre Mustapha Ramid. L’actuel patron du département s’est déjà débarrassé du directeur général de la Fondation des œuvres sociales, Mustapha Dahdouh et du directeur de l’équipement et des domaines.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase c’est que ces hauts cadres affiliés au PJD décident seuls dans leurs coins, sans en référer au ministre. «Ces mêmes fonctionnaires auraient une part de responsabilité dans les dysfonctionnements que connaissent plusieurs projets dont la réalisation traine ou ils ont été définitivement arrêtés“, rapporte Le 360.

Ce n’est pas tout, le ministre de la Justice avait également déballé devant les députés des dossiers de corruption dans les marchés de construction de tribunaux. Des enquêtes ont été diligentées et le parquet général embrayera pour lancer les procédures judiciaires.

Abdellatif Ouahbi avait par ailleurs révélé que certaines entreprises raflaient des marchés publics pour ensuite disparaître dans la nature sans honorer les contrats. Pire : les responsables de ces sociétés refont surface pour arracher d’autres marchés par le biais d’autres sociétés où ils ont des actions. Sans parler des entreprises qui obtiennent des marchés et se déclarent illico en faillite après avoir encaissé de gros chèques, l’argent du contribuable.

D’après le ministre ces dérives sont classées crimes financiers car ces sociétés donnent de fausses informations. Depuis 2014 quelque 3 milliards de dirhams ont été engloutis par ces programmes dont la plupart n’ont jamais vu le jour, ajoute Abdellatif Ouahbi…

 

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