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Maroc : Des dizaines de milliards pour éviter l’explosion sociale, même le FMI applaudit

Maroc : Des dizaines de milliards pour éviter l’explosion sociale, même le FMI applaudit

Le FMI vient de décerner son brevet de satisfecit au Maroc, pour la bonne tenue du pays en dépit des contrecoups de la guerre en Ukraine, pour les investissements et dépenses faits afin d’aider les citoyens à tenir le coup en ces temps d’inflation et de pénuries, etc. Mais les bons résultats du Maroc c’est Nadia Fettah, la ministre de l’Economie et des Finances, qui en parle le mieux…

Elle était lundi 23 janvier à la Chambre des représentants, elle a commencé son exposé devant les élus par la percée des prêts “intelaka“. 8,6 milliards de dirhams, c’est le volume total des 40 000 crédits accordés dans le cadre de ce dispositif. Ces prêts ont permis d’ouvrir quelque 100 000 opportunités d’emplois indirects, d’après Nadia Fettah, qui répondait à une question sur ce que font les pouvoirs publics pour accompagner et financer les entrepreneurs.

Rappelons que ce plan a été lancé en 2021 pour épauler les porteurs de projets, sur instruction du roi Mohammed VI. Reste à assurer la pérennité des TPME (très petites et moyennes entreprises). En effet le dernier rapport sur la faillite des petites entreprises montre l’urgence de trouver des solutions pour mettre à la disposition des jeunes entrepreneurs un vrai accompagnement. Les financements c’est bien, mais faire en sorte que les entreprises survivent c’est encore mieux…

Par ailleurs la ministre de l’Economie a déclaré que «la raison pour laquelle un tiers des jeunes qui n’a pas accès au programme est probablement due au manque de soutien supplémentaire pour accompagner ses projets ou ses dossiers de candidature qui doivent être réexaminés», rapporte Aujourd’hui Le Maroc.

Elle est revenue sur le fait que «le gouvernement a conclu une convention de partenariat entre Tamwilcom et les Centres régionaux d’investissement, afin d’assister les entrepreneurs qui n’ont pas réussi à faire valider leurs dossiers et de veiller à l’accompagnement de ceux qui ont reçu le soutien pour que leurs projets aboutissent».

On attendait également Nadia Fettah sur la montée des prix des produits de première nécessité, avec une inflation qui est officiellement aux alentours de 8,3%. La ministre a affirmé que «le soutien aux produits de base et aux secteurs touchés, en vue d’organiser les marchés et protéger le consommateur, a coûté 40 milliards de dirhams et ce, d’après les chiffres préliminaires de 2022».

Elle a également mentionné le paquet de 22 milliards de dirhams pour subventionner le gaz butane, soit plus de 90 dirhams décaissés par l’Etat pour maintenir le prix de la bouteille à 40 dirhams. Idem pour le blé importé, avec une compensation de 10,5 milliards de dirhams ; le sucre près de 4,8 milliards de dirhams, à ajouter aux 16 milliards de dirhams supplémentaires et un fonds de 26 milliards de dirhams injectés dans la Caisse de compensation.

Au sujet de la maîtrise des prix, la ministre a déclaré que la Commission interministérielle chargée de veiller sur le marché a multiplié les descentes dans plusieurs régions pour mettre la main sur les spéculateurs…

S’agissant des hydrocarbures, Mme Fettah a rappelé les orientations du gouvernement : Appuyer le secteur du transport, essentiel pour l’acheminement des marchandises et des voyageurs. Elle est revenue sur la 9ème tranche d’aide, près de 3,9 milliards de dirhams déboursés.

Par ailleurs «le gouvernement a opté pour la préservation du prix de l’électricité, dont le coût s’avère significatif sur le Budget de l’État, précisant que 5 milliards de dirhams ont été versés à l’Office national de l’électricité et de l’eau Potable en novembre», a précisé la ministre. «Le Budget de l’État supporte 75 dirhams pour 100 dirhams et 125 dirhams pour 200 dirhams payés par le citoyen au niveau de la facture de l’électricité. Ceci est aussi valable pour l’eau potable».

Enfin elle a indiqué que la première année du Dialogue social, impulsé par Mohammed VI, a mobilisé 9,2 milliards de dirhams et que le Budget de l’État décaisse 9,5 milliards de dirhams pour que 4 millions de familles marocaines bénéficiant de l’assistance médicale (Ramed) rejoignent l’assurance-maladie obligatoire (AMO).

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