On avait parlé du volontarisme des autorités marocaines pour harceler les spéculateurs afin de faire baisser l’inflation, le problème de tous les gouvernements du monde. Mustapha Baïtas, ministre délégué auprès du chef de gouvernement en charge des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, vient de donner des indications sur l’ampleur du combat contre la spéculation et le monopole. 2110 dossiers sont sur les bureaux des juges et 190 tonnes de produits alimentaires ont été récupérées dans 11 dépôts clandestins…
Par ailleurs 273 tonnes de produits impropres à la consommation ont été détruites. Tout ça est le résultat de l’intensification des campagnes de contrôle depuis le début de l’année jusqu’au 15 février. Les pouvoirs publics ont performé avec des contrôles dans 45 384 unités de production et dans des espaces dédiés à la vente en gros ainsi que chez les détaillants. Ces descentes se sont soldées par 2457 infractions recensées, toutes en rapport avec les prix des produits, rapporte Aujourd’hui Le Maroc ce vendredi 17 février.
A noter que ces opérations ont été menées dans trois dépôts à Ait Melloul, deux à Rabat et Tétouan, un dans les villes d’Oujda, Safi, Sidi Slimane et Khénifra. Le ministre délégué auprès du chef de gouvernement a ajouté que des poursuites judiciaires ont été engagées contre les acteurs de ce sinistre trafic. Par ailleurs les commissions locales sillonnent les coins et recoins pour mener la vie dure aux fraudeurs et spéculateurs.
Rappelons que le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, avait ordonné il y a quelques jours la veille sur l’approvisionnement des marchés du pays en denrées alimentaires. Il avait insisté sur le suivi des circuits de distribution et la qualité des produits ventilés. Il avait également requis la plus grande sévérité contre ceux qui s’engraissent sur le dos des consommateurs.
«Les Hautes Instructions Royales mettent l’accent sur la nécessité de protéger le pouvoir d’achat du citoyen et d’assurer l’approvisionnement normal des marchés en denrées alimentaires nécessaires», surtout “à l’approche du mois de Ramadan», avait ajouté Akhannouch. Il a également invité ses ministres à descendre fréquemment sur le terrain pour veiller à la bonne marche de l’approvisionnement des marchés.
Mais ce n’est pas le seul levier, le gouvernement a aussi pris des décisions fortes pour faire baisser les prix, telles que la suppression de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et le gel des taxes d’importation. Ces mesures applicables à la viande bovine ont un effet sur le prix des viandes rouges et permettent aussi aux éleveurs d’importer quelque 30 000 bovins destinés à l’abattage, avant le mois de Ramadan…
Non seulement la hausse de l’offre permet de faire reculer les prix sur le marché, en plus elle réduit la pression sur le cheptel national.
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