Economie

Maroc : la banque centrale maintient inchangé son taux directeur à 3%

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Le Conseil de la banque centrale du Maroc, Bank Al-Maghrib, a tenu sa deuxième réunion trimestrielle de l’année 2023, le mardi 20 juin. Au cours de cette réunion, plusieurs sujets ont été abordés et des décisions importantes ont été prises.

Au niveau national, le Conseil a passé en revue les développements récents de la conjoncture économique et examiné les projections macroéconomiques à moyen terme de la Banque. L’inflation, qui avait atteint un pic de 10,1% en février 2023, a commencé à décélérer mais reste à des niveaux élevés en raison de l’augmentation des prix des produits alimentaires frais. Selon les projections de la Banque, l’inflation devrait atteindre en moyenne 6,2% cette année et 3,8% en 2024.

Pause dans le cycle de resserrement de la politique monétaire

En prenant en compte ces données et les délais de transmission des décisions de la Banque à l’économie réelle, le Conseil a décidé de marquer une pause dans le cycle de resserrement de la politique monétaire. Après trois hausses successives, le taux directeur a été maintenu inchangé à 3%.

Sur le plan national, la sécheresse et un environnement externe défavorable continuent d’avoir un impact sur l’activité économique. La croissance de la valeur ajoutée agricole devrait se limiter à 1,6% en 2023, après une contraction de 12,9% l’année précédente. Pour les secteurs non agricoles, la croissance de leur valeur ajoutée devrait ralentir à 2,5% en 2023 avant de s’accélérer à 3,2% en 2024. Dans l’ensemble, la croissance de l’économie nationale devrait être de 2,4% cette année et s’améliorer à 3,3% en 2024, selon les projections de Bank Al-Maghrib.

En ce qui concerne les conditions monétaires, les taux d’intérêt pour les prêts aux entreprises ont augmenté, tandis que ceux destinés aux particuliers ont diminué légèrement. Le besoin de liquidité des banques devrait augmenter en raison de l’expansion de la monnaie fiduciaire.

Augmentation prévue du crédit bancaire

En ce qui rapporte au crédit bancaire au secteur non financier, une augmentation de 3,7% est prévue en 2023, suivie d’une augmentation de 4,4% en 2024. Le taux de change effectif réel devrait s’apprécier en raison de l’appréciation de la monnaie nationale et d’un niveau d’inflation domestique supérieur à celui des pays partenaires et concurrents commerciaux.

Sur le plan des finances publiques, les recettes ordinaires ont augmenté grâce à une augmentation des rentrées fiscales, tandis que les dépenses globales ont augmenté en raison des dépenses d’investissement et des charges d’intérêts de la dette extérieure. Le déficit budgétaire devrait atteindre 5% du PIB en 2023 avant de diminuer à 4,3% du PIB en 2024, grâce à la baisse prévue de la charge de compensation et à l’augmentation des rentrées non fiscales.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek