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Maroc : Le paradis des fonctionnaires fantômes, plus de 90 000 dans le public

Maroc : Le paradis des fonctionnaires fantômes, plus de 90 000 dans le public

Il n’y a pas qu’en Tunisie où le fléau des emplois plus ou moins fictifs sévit, avec son coût pour les finances publiques, au Maroc aussi l’affaire prend des proportions affolantes, attisées par le silence coupable des autorités. L’administration publique et les collectivités territoriales compte plus de 90 000 agents fantômes, des personnes qui vivent grassement des deniers publics sans le moindre rendement pour le pays…

Le journal Assabah a braqué ses projecteurs sur ce phénomène dans son édition de ce mardi 4 octobre. Le pire dans cette histoire c’est que la ministre déléguée auprès du chef du gouvernement en charge de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, Ghita Mezzour, refuse jusqu’ici de diligenter une enquête sur le phénomène budgétivore des fonctionnaires fantômes.

 «Aujourd’hui, le nombre des fonctionnaires fantômes serait de plus de 90.000, dont des morts et des immigrés au Canada, en Europe et aux Etats-Unis d’Amérique qui perçoivent toujours leur salaire (…). Le ministère devrait mettre en place un logiciel informatique pour gérer les 570 760 fonctionnaires répartis dans plusieurs départements et assurer une coordination entre les ministères et les collectivités territoriales, tout en appliquant les lois en vigueur», disent des sources proches de cette affaire, citées par Le 360.

A noter que comme seule réponse à une question écrite au Parlement la ministre s’est bornée à dire que «les administrations publiques et les collectivités locales disposaient d’appareils de pointage pour contrôler leur personnel, en plus des missions d’inspection mises en place à cet effet», rapportent le journal. Comme parade Mme Mezzour “n’a rappelé que des décrets ministériels et la circulaire du chef du gouvernement en 2012». C’est tout…

Signalons que la ministre a été interrogée par les parlementaires après l’affaire retentissante de la mairie de Rabat, quand la présidente du Conseil de la ville, Asmae Ghlalou, avait dit publiquement que «pas moins de 2400 fonctionnaires seraient fantômes au sein de sa commune»…

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