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Maroc : Le patronat israélien s’active et vise haut

Maroc : Le patronat israélien s’active et vise haut

Le Maroc et Israël ont fait du chemin, beaucoup de chemin, depuis la visite à Rabat du ministre israélien de la Défense en novembre 2021. Depuis il y a eu le déplacement de la ministre israélienne de l’Economie, dernièrement la visite du secrétaire d’Etat américain dans le cadre du Sommet de Neguev (Israël)… Et maintenant cette possibilité de mettre en place un accord de libre-échange entre les deux pays. Le sujet a été évoqué par Dan Catarivas, DG de la Manufacturers Association of Israël. C’était à l’occasion du déplacement au Maroc du gratin des milieux d’affaires israéliens, les 29 et 30 mars 2022.

Dan Catarivas, qui faisait partie de la délégation des émissaires des principales organisations économiques de l’Etat hébreu, a confié ceci au site marocain Le 360:

Le dialogue avec la CGEM a été déclenché il y a plusieurs mois, nous avons déjà virtuellement paraphé un accord de coopération depuis que le Maroc a rejoint les accords d’Abraham, que nous avons re-signé une fois rencontrés sur le terrain, il y a deux semaines, lors de la première visite d’hommes d’affaires marocains en Israël. Cette visite retour a pour but de continuer à explorer les possibilités de coopération, d’identifier de manière plus méticuleuse les secteurs qui peuvent être porteurs de la coopération entre les deux pays“.

Le patron de Manufacturers Association of Israël a ajouté : “Nous parlons avant tout d’un enjeu de coopération Win-Win, l’objectif est que les deux parties ressortent gagnantes grâce à une complémentarité entre l’économie marocaine et israélienne. Cette première visite au Maroc n’est que le début d’un long processus de coopération qui nous permettra d’identifier les secteurs porteurs et potentiels pour nouer des partenariats entre les secteurs privés de nos deux pays.

Il s’agit notamment du secteur de l’énergie renouvelable, l’automobile, l’agriculture, l’eau ou encore les technologies avancées. Les formes de coopération entre les entreprises marocaines et israéliennes diffèrent, ça peut être de l’investissement direct, du commerce à travers la vente et l’achat de produits et de matières premières ou le travail commun dans le cadre de partenariats pour le développement de nouveaux produits et services“.

Pour Dan Catarivas “le Maroc est une terre nouvelle, il y a beaucoup d’opportunités que les hommes d’affaires israéliens ne connaissaient pas et sur lesquels ils pourraient désormais capitaliser. Nous sommes en train d’étudier les différents avantages que peut offrir l’implantation d’entreprises israéliennes au Maroc. Ce qui est sûr, c’est que le pays dispose d’une main d’œuvre d’une grande qualité, un savoir-faire éprouvé et un marché très intéressant aussi. Nous avons été impressionnés par le niveau de développement de l’économie marocaine et son potentiel de croissance. En rentrant en Israël, nous ne ferons qu’encourager nos membres à engager le dialogue avec les acteurs marocains pour aboutir à de nouvelles collaborations.

L’autre avantage majeur est la position géographique qu’offre le Royaume pour s’ouvrir sur de nouveaux marchés. Israël peut se servir du Maroc comme une plaque tournante pour développer des activités en Afrique, c’est l’un des principaux sujets qui ont été abordés lors des différentes rencontres avec les acteurs économiques des deux pays. La position géographique du Maroc peut faciliter les échanges économiques entre les entreprises Israélienne ou Israélo-marocaines que ce soit avec les partenaires européens ou les acteurs du marché africain“.

L’homme d’affaires israélien a conclu en ces termes : “Ce que nous voudrions aujourd’hui pour accélérer cette dynamique économique et commerciale, c’est de faire un effort au niveau des politiques gouvernementales afin d’aboutir à un accord de libre-échange entre le Maroc et Israël. A l’issue de nos rencontres avec les membres de la CGEM, nous avons convenu qu’il est important d’encourager nos deux gouvernements de part et d’autre à commencer à négocier cet accord qui devra faciliter encore plus les contacts, les échanges, l’investissement et le commerce entre les deux pays“.

 

 

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